Assurément:Platon, Aristote ‘et :les ‘grands philosophes .ont des pages a -admirables, mais il ne sortira jamais de l-un symbole qu'on puisse faire .-réciter aux petits enfants. Xl n’y ‘a jusqu'ici que la religion chrétienne ! ; qui ait eu à la fois la. “Somme”: de +4 : saint” Thomas. -et un: catéchisme. ‘: “
Jules’ SIMON.‘
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Organe officiel de l'Association Canadienne-française de l Alberta Imprimé. par l’Imprimerie la “Survivance” “DIEU ET PATRIE”" D
-Vol. III.
EDMONTON, ALBERTA, LE
2 JUILLET 1
931.
Le Congrès régional de 'A.CF.A à Calgary
Discours-de bi pâ je Mes dre ; La 7. | CR a par le Dr L.-0. Beauchemin, premier vice-président général de l’A.C.F.A.—Discussion sur la. possibilité et l’im- Mme H D. cercles dans le sud de la province.—Magnifique travail de M. P. Laurendeau sur nos relations sociales. | . Boisselle démontre la nécessité de telles relations.—Nombreuse assistance au banquet de la soirée.—Orateurs:
S. E. Mgr Kidd, le R. P. H. Routhier, O.
La St-Jean-Baptiste à Calgary Quelques: réflexions en marge du Constés sien de PA.C.FA.
Nous constatons chaque jour que la fierté nationale reprend chez nous de la vigueur et c’est bien à la date de la St-Jean- Baptiste, le 24 juin, que les belles explosions de patriotisme nous affirment dans ce sentiment. Par tout le Canada le 24 juin apporte aux Canadiens français depuis déjà de nombreuses années un réveil de patriotisme; mais l’on peut dire que c’est depuis 1908, lorsque le pape proclamait S. Jean-Baptiste patron spécial des Canadiens français et surtout depuis 1925 lorsque le gouvernement de notre mère province déclarait le 24 juin jour de fête que l’on sent l'esprit national grandir en nous et se faire reconnaître davantage chez nos compatriotes de langue anglaise. Il nous semble maintenant que d’un bout à l’autre du Canada et même en pays étrangers là où il y a un Canadien français qui y vit le 24 juin devrait avoir sa part de célébration. I n'y à pas de doute; c’est le jour par excellence pour nous Canadiens français de déployer notre patriotisme national afin que les leçons d'histoire que l'on peut ainsi donner à notre
jeune génération en fassent plus tard des patriotes ou au moins de fiers Canadiens. |
Nous ne pouvions à Calgary donner à notre population|
canadienne française et surtout à notre jeunesse un déploie- ment allégorique, nous avons tout, de même voulu emboiter le pas avec nos frères de l'Est afin de donner une couleur à notre fête nationale. Généreusement secondé par notre digne pasteur, les membres de l’exécutif de notre cercle de l’A.C.F.A. et le concours efficace de l’exécutif central, nous avons organisé un congrès régional des nôtres du sud de la province afin de discuter ensemble les problêmes de notre existence française et le soir nous nous réunissions dans un banquet afin de commémorer parmi les nôtres les beautés de nos gloires nationales et d’en faire part à ceux qui vivent parmi nous. :
Notre humilité nous ‘porte parfois à ne pas mettre assez d'extérieur à nos célébrations patriotiques et notre entourage bien souvent sans méchanceté ignore nos aspirations parce qu'on ne les affiche pas assez. C’est toujours la même histoire: si nous voulons du français, c'est à nous d’en mettre et si nous voulons être reconnus c’est à nous de nous faire reconnaître.|
Notre congrès régional de l’A.C.F.A. est maintenant chose du iéuacerde saint Jun Haptiété | passé et quelqu'un me demandait après la journée du 24: rap- or d ne ou “ res un
portera-t-il quelque chose? Oui il rapportera assurément quel- que chose parce que nous avons commencé là un travail qui ne peut pas parmi les nôtres ne pas trouver des ouvriers. C’est à nous de le continuer avec le bon vouloir de tous ces patriotes qui graduellèment rallieront à eux tous les nôtres qui bien sou- vent n’attendent que l’occasion de marcher de l’avant avec nous. Nous avons la ferme certitude que ce congrès sera le commen- cement du groupement de nos forces dans le sud de la province. ° Dr L.-0. BEAUCHEMIN, ler vice-président général de l’A.C.F.A.
+ + +
La semaine dernière, nous n’avons pu, à Cause du manque de temps, que-rapporter brièVèment la célébration de notre fête nationale le 24 juin à Calgary. Cette célébration mérite plus qu'une mention en passant. C’est pourquoi les lecteurs de la “Survivance” nous sauront gré même huit jours après l’événe- ment de leur donner quelques détails sur cette journée.
L'article de. tête de ce numéro-ci fait bien ressortir que la célébration de la Saint-Jean-Baptiste à Calgary mérite plus qu'une mention. Et puis, on pourrait ajouter que Calgary donne un exemple à suivre en cette province: celui de fêter la Saint- Jean-Baptiste, le jour de la Saint-Jean-Baptiste. Il faut que pour nous, Canadiens français, ce jour là ne soit pas comme les autres. D'abord notre saint patron est un saint à part, honorons- le à part. Puis, c’est notre fête nationale; et en ce jour il con- vient de s'occuper de questions nationalës. On l’a compris à Calgary. La journée a débuté par une messe en l'église de la Sainte-Famille. L'après-midi a été consacré à un congrès ré- gional de l’'A.C.F.A. Pour terminer la fété un grand banquet! fut donné le soir. sn - ;
Ce dont il faut se réjouir, c’est l'intérêt que ce congrès régional a suscité chez les nôtres de l'Alberta. C'était une tenta- tive pour se mettre en contact avec nos unités éparses du sud de la province. Une preuve non équivoque de l'intérêt que lon portait à ce congrès, nous la trouvons dans lle fait que les nôtres ne se sont pas contentés de Ce que nous en rapportions la semaine dernière; ceux que nous avons rencontrés —et veuillez croire qu’il n’y à pas que des gens d’Edmonton,—s’informent du congrès, ils veulent en savoir davantage. Ils sont contents d’ap- prendre que:la chose a été pleinement réussie. Onze membres de l'Exécutif de l’A.C.F.A. étaient présents à Calgary. Les onze, nous en avons la conviction, peuvent attester de la véracité de ce que nous avançons. Que l’on soit si nombreux à s'intéresser à ce point, fait du bien. Merci, braves gens qui vous vous informez! :
Pourquoi ne pas citer un cas ‘particulier de l’on portait à ce congrès. Le trésorier général de 1 M. H.-E. Patenaude, devait se rendre à Calgary pour tance. Le samedi précédent il subit une a On le transporte à l'hôpital. I1 ne peut parler. Puis, peu à peu il recouvre l’usagé de la parole. Soit dit en bassant. que l’état de
M. Patenaude s'améliore de jour en jour: Dès qu’il put se faire|P comprendre, une des premières choses dont il s’informa fut le|nti événement au’elle soit acceptable sfaction illde. C'est de cette idée qu'est née l'A.
congrès de Calgary. Quand on lui èut répondu que l’ avait été parfaitement réussi, avec un sourire de sati ajouta: “J'en suis bien content.”
Un des premiers résultats du congrès de Calgarÿ, assure la fondation. d’un. cercle: de l'A.C.F.A.' à -Pincher Creek. Au cours de l'après-midi d'étude il s’est jeté une semence qui en fera produire d’autres. . . CT :
Le concours de français de l’A.C.F.A. a pour but de pré- server l’enseignement de notre langue à nos petits compatriotes.
ttaque de paralysie.|d’abord un poi
c'est qu'il avant sa
M.I.. M. le curé Beauregard, S. H.1
le R. P. J.-E Tessier, étc.
St
e maire Davison, M. le Dr Petitclerc,
Discours de bienvenue
M. le Dr Beauchemin a souhaité la bienvenue aux congressistes en ces termes:
“Chaque année, à la célébration de la Saint-Patrice, on peut lire sur la bannière verte d’Erin: cent mille fois bienvenue! Je me permets donc d’user de cette formule aujourd'hui et je vous dis: vous êtes cent mille fois bienve- nus! ne
“Vous êtes venus du sud, de l'est, quelques-uns du nord, pour discuter avec nous les possibilités de donner à notre vie française un peu plus d'im- portance et faire corps s'il y a moyen| avec les nôtres de toute la province; afin que l’occasion arrivant nous puis- sions réclamer avec plus de force, nos libertés françaises.
“Je dois vous dire que les orgänisa- teurs de ce mouvement sont aujour- d'hui des plus heureux, et c’est un merci du coeur que j'adresse à tous les congressistes venus de grandes distances se joindre à nous. | “Depuis plusieurs années déjà, il existait en Alberta des sociétés qui essayaient de grouper les Canadiens et Français de la province, mais je crois que l'on peut dire que ce n'est que depuis la fondation de l’A.CF.A., en 1925, que le mouvement a pris une vie réelle. Dès le début, je dois le dire à la louange des premiers artisans, Calgary eut son cercle, et depuis lors il travaille ardument sans grand bruit à atteindre les buts de l'Association.
“Il appartenait à Calgary, je le crois, de lancer le groupement des forées du sud de la province: c'est ce que nous avons tenté et nous en at- tendrons maintenant les résultats par un travail méthodique et suivi. Nous| discuterons donc ensemble sous
|
jours marcher de l'avant, si tranquil- lement soit-il, et de ne jamais par des heurts ou des frictions, retourner en arrière.
“Nous n'avons autre chose en ‘vue que le bien commun et celui-là seul doit nous guider. Nous tâcherons donc sous-la lumière de la discussion de ne jamais perdre ce point de vue. Il dirigera nos activités et assurera la coopération de tous.”
Comité des résolutions
Après ce discours de bienvenue, on se mit immédiatement à la besogne en nommant un comité des résolu- tions. I1 fut constitué par le KR. P. Tessier de Pincher Creek, et par MM. Charles Cardinal, vice-président du cercle de Calgary, J.-A. Maynard, pré- sident du cercle de Cluny, Paul-E. Poirier, deuxième vice-président gé- néral de l'A.C.F.A., et À. Pelletier, de Pincher Creek.
Importance des cercles
La discussion libre sur 1a possibilité et l'importance de fonder dés cercles dans le sud de la province fut ouverte par M. J. Auclair, trésorier du cercle dg Calgary. Nous sommes assemblés, dit-il, pour discuter sur les moyens à prendre pour conserver chez nous et chez les nôtres, nos traditions, notre langue, et partant notre foi. Inutile de revenir sur de vieux arguments et de'vieux faits. Nous avons beaucoup à faire, et c'est du travail qu'il faut faire.
Aujourd'hui il y a des nôtres dissé- minés par toute l'Alberta. Il y en a dans tous les coins. Certains sont res- tés franchement Canadiens français, mais au prix de combien de difficul- tés! D'autres, sous la pression du mi- lieu, sont menacés de céder. Que peut- on faire pour soutenir les fidèles et ramener ceux qi pourraient. nou
l'intérêt que|échapper? Il n'y a qu'un “môyen:" *Association, | prendre et conserver contact avec eux. la circons-|Pour prendre contact avec'eux, il faut
int. Le point national est tout trouvé. Mais il faut aussi unë façon de procéder. Il faut procéder ar une organisation, et cette orga- isation, quelle sera-t-elle? Il faut à tout le mon-
CF.A. Nous en avions besoin, bien fondation. Plusieurs autres sociétés, excellentes en elles-mêmes, existaient, mais élles ne satisfaisaient' pas le besoin de coopération provin- ciale que les nôtres ressentaient va- guement.
Pour faire oeuvre utile, le cercle de
, : A c so. ee se pos a nue Calgary a organisé ce ‘congrès pour concours de rançais. © 6 peu DRE POIL CRMENEN essayer. de grouper les nôtres du sud.
du congrès. On s'est préoccupé de fairé _rencontrer les jeunes| pour grouper le sud, lé rattachement gens et les jeunes filles de langue française. De cette façon, les|; Calgary comme région; il faut d'a- unions ont chance de se faire entre. compatriotes, Les travaux bord'avoir l'assentiment Fe gens qui présentés par M. Laurendeau et Mme Boïsselle sont très intéres- j sants $ous ce rapport. , FN -Sans-plus de commen journée. , -.. Inscriptio ‘Comme il.est dit plus haut, la’ célé- bration de le Saint-Jean-Baptiste-dé- büuta par uñé messe, à 8 h:, en réglise Sainte-Famille, l'église de la paroisse de langue française de Calgety. … :|roupes du sud de la province étaient | et Cyr, ‘de Pincher ‘Creek, ‘M. Giroux, ‘A 1-h. dans l'après-midi: eut: liéü |représentés, celui de Fincher Ciéek se |de Calgary, et. M: Tavocat. Lucien “inscription” dés délégués” au congrès ‘faisait remarquer en:‘particulier" par- Maynaïd. Au cours de‘la discussion, régional de l'A.C.F.A, en la salle de|son importance. H était dirigé par le on se mit bien en face du fait que les récole des Soints-Anges, angle 20elR. P. J.-E. Tessier, OMI. : ‘nôtres sont moins nombreux dans le
| formeront ‘chez eux des cercles locaux ; de l'A.C.F.A, cercles qui pourront se détails de la visiter et communiquer entre eux. "4
PAM Tee ° 0: 5. : A ce moment le président général avenue’ ouëést et 5e rue. Le congrès|fit son entrée dans la salle, 'accompa-
taires, venons-en’ aux :
.«
h des délégués: ‘ ie
de *.Calgary, premier : vice-président] 11 serait trop long de rapporter en général de 'ACFA. l'âme de l'orga- détails.Jla. discussion .qui suivit: Plu- nisation de la journée... Différents: sieurs y prirent part dont MM. Cotte
ÿ
sud de la province que dans le nord familles le bon journal qu'on a fondé
et qu'ils sont plus disséminés. R. P. Routhier, OMIL
Le R. P. Routhier, O.MI, enfant de Pincher -Creek, fit ressortir que le plus petit grain peut porter des fruits, qu'il peut devenir un grand arbre. Il faut bien comprendre que pour for- mer une, association nationale qui compte il faut commencer par tra- vailler dans sa. sphère, et dans sa famille d’abord. Il cite en exemple le travail fait en Ontario. Une tournure d'esprit ne s’acquiert pas en un jour. Avec les moyens actuellement à notre disposition on peut acquérir une tour- rure d’esprit franchement canadienne française qui servira à une Associa- tion vivace, laquelle aura des idées françaises! .
R. P. Béliveau, SJ.
Le R. P. J. Béliveau, 5.J. recteur du-coliège des Jésuites à Edmonton, parla de l'exemple de l'Association d'Education du Manitoba. Là, comme ailleurs les séances d'étude d’un con- grès n'attirent pas les foules mais elles rassemblent une élite. Elles font un travail qui donne des résultats. Il félicite les gens du sud de tenir un congrès aussi important et leur assu- re la sympathie de tous leurs compa- triotes du reste de la province.
Le secrétaire général cita l'exemple de 1763 pour l'appliquer au sud de l'Alberta. Après la cession, nos 60,000 ancêtres disséminés en Nouvelle France, plus ruinés que nous le som- mes aujourd’hui par la crise du blé, décidèrent de compter, hommes, fem- mes et enfants, chacun pour un. On n'a qu'à les imiter. Bon sang et bon sens ne savent mentir.
M. le Dr J.-L. Petitclerc
M. le Dr J.-L. Petitclerc, président général, expliqua ensuite ce qu'est PA. C.F.A. Il fit ressortir. combien nous devions être fiers de notre nationalité. Nous ne devons jamais oublier que l'évangélisation de ce pays fut faite pr des gens de notre sang qui par- laient notre langue. Les premiers blancs qui semèrent le blé au Canada, les premiers blancs à voir les chutes Niagara, les montagnes rocheuses é- taient de nos ancêtres. C’est pour con- server leurs saintes traditions qu'ils nous ont laissées en héritage que l'A.C. F.A. fut fondée. Elle fut fondée pour que tous les nôtres sachent et puis- sent répéter les faits de leur glorieuse histoire. Le président général voit dans ce congrès des promesses de succès pour l'avenir de l'Association. T1 en félicite ceux qui l’ont organisé et ceux qui y assistent.
Le R. P. Tessier, O.M.I.
Le R. P. Tessier, curé de Pincher Creek, avait à traiter de ce que l'A. CF.A. peut faire pour grouper les nôtres du sud de la province au point de vue religieux et national. Il prend pour exemple ce qui s'est fait à Cal- gary pour démontrer ce que l'on peut faire ailleurs dans le sud. 11 y à quel- ques années, venu à Calgary, le P. Tessier dit que le seul Canadien fran-
çais qu'il vit fut M. P. Laurendeau. ll
croyait qu'il n'y en avait pas d’autres. La preuve qu'il y en avait c’est qu’il y a une couple d'années, ils se sont unis pour demander. la fondation d'une paroisse française à Calgary. Cette ville a*son cercle de l'A.C.F.A.
Plus l'on s'organisera dans le sud au point de vue national, plus l'on constatera qu'il y a des nôtres dans cette partie du pays. Ils sont en mino- rité, tellement restreinte, parfois, qu'il ne faut pas s'attendre à trop. Cepen- dant il est bon de noter que les nôtres ne sont pas réfractaires à l'idée d’or- ganisation nationale, au. contraire ‘ils y sont: plutôt. sympathiques. Comme preuve de cette sympathie avec le reste des nôtres de la province le R. P. Tessier cite le cas dé Pinchef Creek qui‘a pris part au concours de fran- çais pour la première fois cette année. Et-{e nombre dés concurrents était de 45. _
En terminant, le P. Tessier laisse entendre la fondation .prochaine d'un cercle de l’A.C.F.A. dans sa paroisse à Pincher Créek, Retournons chez nous, dit-il, ambitieux de convertir notre monde à l'idée de l'organisation na- tionale, d'y convertir la province, d'y. convertir chacun de nous, et ambi- tieux de faire partie de cé cercle que j'espère voir fondé chez nous sous peu. : LÉ x Là : ï 2
Après quelques mots de M. J.-R. Miquelon, souhaitant comme échevin, la bienventie dans Calgary aux con- gressistes, le R. P. Routhier, O.MI, fut appelé à traiter du bon journal.
IL remplaçait'le R. P. Boyer, OMI,
gérant de la “Survivance”, retenu à
‘Edmonton par une indisposition. était sous la présidence de M. le Dr gné ‘d’autrés mémbres ‘de ‘l'Exécutif. | - 20. Béauchemin, président du cercle |I1 fut salué par des applaudissements. |:
‘Le bon jourüial : Le journal catholique de langue française devrait se trouver dans tou- tes nos familles. C'est un bon instruc- teur, Il y'a plusiéurs bons journaux
au Canäda. Cependant, il y “en aqui
sont préférablés pour les nôtres ici en Alberta; ‘ qui ‘doivent ,être:-favorisés plus que les autres. C’est pourquoi. il
faudrait que l'on ait dans: toutes les.
ici en Alberta pour elles, et non pas pour des raisons pécuniaires, ce n'é- tait pas le but.
Les enfants ne pourront pas appré- cier le bon journal à moins que vous ne receviez pour eux des revues spé- cialemeunt rédigées pour les enfants, comme l“Oiseau bleu”. Ce sont d'in- téressantes publications dans lesquel- les les enfants saisiront vite le senti- ment national. Dans le bon journal, les enfants apprendront pourquoi nous luttons et pourquoi ils doivent parler français. Ils comprendront la signification et l'étendue de nos gestes patriotiques.
Finalement le bon journal sera la voix exprimant nos sentiments. Il pourra répondre à ceux d'autre langue ou de race différente, quand ‘ils vous demanderont pourquoi vous êtes Ca- nadiens français.
Nos relations ‘sociales
M. P. Laurendeau traita de nos re- lations sociales à peu près en ces ter- mes: “Nos pères après la cession du Canada à l'Angleterre ont voulu sur- vivre. Comme vous le savez, ils ont si
bien réussi que les soixante mille habitants d'alors sont devenus une nationalité de plusieurs millions ré- pandue par tout le Canada et les Etats-Unis. Tout en se multipliant ainsi, ils ont su conserver leurs
moeurs, leur langue et leur religion. |
Nous aussi, quoique séparés par la distance de la souche-mère, nous voulons que les tiges canadiennes françaises transplantées en cette terre de l'Alberta produisent des rameaux.
Pour survivre, il faut en prendre les moyens. Je ne parlerai pas d’une paroisse française: la plus sûre gar- dienne de nos traditions. Je ne dirai pas ce qu'il faut penser d’une école française et de l’aide que lon doit lui donner. Je passerai aussi sous silence le bien que peuvent faire les difré- rentes associations d'hommes et de femmes dévouées à notre cause. Je veux plutôt soumettre quelques idées sur la propagation de la race.
I1 est oiseux de répéter que l'esprit et la tournure d'esprit d’une race se transmettent par le père et la mère. Dans un entourage comme le nôtre, englouti dans un milieu anglais, il est impossible de croire que l'enfant d'un père canadien français et d'une mère de langue anglaise gardera la langue du père. Nous savons que si la mère est de langue française et le père de langue anglaise, l'enfant issu de ce mariage sera également perdu pour notre nationalité. ‘
Ne pourrait-on pas se résoudre sé- rieusement- à prendre des moyens pour rapprocher nos jeunes garçons de nos jeunes filles pour qu'il en résulte des mariages canadiens français. Il serait presque futile de posséder des parois- ses et des écoles françaises si nous n'avons pas aussi des mariages fran- çais, parce que plus tard.nous n’au- rons personne pour en bénéficier.
Pour aider nos jeunes à se con- naître à s’estimer à s'aimer et plus tard à fonder un foyer, ne pourrait- on pas former au sein de chaque grou- pe français du sud de la province, un comité dont le but serait d'organiser dans leur localité, une, deux ou trois fois par année des réunions quel- conques où chaque père et chaque “mère aidés de leurs amis se feraient un devoir d'y conduire leurs fils et Jeurs filles. Ces comités pourraient en plus se charger d'inviter les jeunes Canadiens français et les jeunes Ca- nadiennes françaises de tous les grou- pes du sud de la province. Ne pour- rait-on pas trouver, à Cluny par ex- emple, des parents assez dévoués pour nous amener leurs jeunes gens pour un jour de fête? De même nos Cana- diens de Calgary refuseraient-ils de consacrer un jour pour conduire à Cluny les jeunes de notre ville?
I1 faut admettre qu'il est grande- ment désirable que tous se prêtent à un mouvement semblable, même au prix de sacrifices considérables. Nous savons tous que nos groupes sont peu nombreux, par conséquent le choix de nos jeunes garçons et de nos jeunes filles y est restreint. Si les unes et les autres n'y trouvent pas la personne rêvée, il est tout à fait naturel qu'ils cherchent-ailleurs. He np
Tout le monde sait que pour faire un mariage, ‘il faut’ de l'attrait et de l'affection. Deux jeunes personnes possédant toutes les qualités requises pour faire un excellent mari et une admirable épouse ne désirent ‘néces- sairement pas s'unir ‘en ménage. eu faut plus qué cela, il faut cet attrait, cette estime et cette affection natu-
relle que l'on a pour une personne et} .
non pour une autre. ne
C'est-donc en se rapprochant, en se visitant et en se connaissant que nos. garçons et ‘nos filles. trouveront parmi les nôtres l'époux ‘et: l'épouse qu'ils désirent. -C'estnotre impérieux devoir .de:les y.aider.. + + … La dernière partie du travail de M. Laurendeau. fit embuer bien des yeux. Cela se. vit, cela se sent, on. s'en.sou-
| |
B-. L'homme. en'- rapport : avec ‘son > Créateur "eét sublime et son äction est” $ créatrice; au contraire, dès qu'il se > sépare de Dieu et'qu’'il agit seul,"il ‘ne- cesse pas d'être puissant, car c’est un privilège de sa nature, mais son'action est négative et'n’aboutit qu'à-détruire. J. DE MAXSTRE.
Abonneménts Canada, $2; E.-U. $2.50; Europe, $3
D
+
DE DONATEURS AU CONCOURS DE FRANCAIS
M. abbé J.-A. Morissett
Ho No 34.
LISTE
e, Radville, Sask. 2 vols.
M. l’abbé Damien Toupin, curé de Cartierville, P.Q. 55.00 M. l’abbé H. Bellerose, curé, Montréal .8.00 M. l'abbé L.-J. Pelletier, curé St-Camille de Wolfe … 1.00 District scolaire Saint-Cyr, Saint-Paul, Alberta … . 5.00 ÎM. Rosaire Hébert, Villeneuve, Alberta …................................. 1.00 R. P. J.-E. Tessier, O.M.E, Pincher Creek, Alberta 5.00 M. F.-A. Fortin, Pincher Creek, Alberta 1.00 M. M.-P. Cotte, Pincher Creek, Alberta . 1.00 M. J.-W. Harwood, Pincher Creek, Alberta 1.00 M. J.-E. Woods, Pincher Creek, Alberta 5.00 M. le It-colonel 3.-A. Brillant, Rimouski, P.Q. 5.00 M. l’abbé François Koolen, curé de Vimy, Alberta 5.00 “Canadien-français”, Montréal
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29 volumes
Cercle de l'A.C.F.A., St-Edouard, Alberta L’hon. Ernest Lapointe, député de Québec M. Agésilas Kirouac, Directeur des Artisans, Warwick, P.Q. 4 vols. R. P. Ls Mailhot, SJ. Recteur du Collège de Sudbury, Ont. 6 vols. A.C.J.C. à Montréal, Comité régional
Cercle Saint-Jean-Berchmans, Cercle Jean de Brébeuf, Cercle Saint-Clément, Cercle Lemoyne, Cercle Saint-Viateur, Cercle Langevin, Avant-garde Montford $30.00 M. Olivar Asselin, directeur du “Canada”, Montréal, 18 vols. 55.00 M. l’abbé G.-A. Picotte, Lanoraie, P.Q. 4.00 R. P. Joseph Courtois, eudiste, Pointe au Père, P.Q. .50 KR. S. Marie de St-Eugène, Supérieure générale des SS.. Servantes du C.E de Marie, Québec 1.00 Eclaireurs Canadiens-français (Scouts) Montréal . .….10.00 Mgr C.-A. Carbonneau P.A. V.G., Rimouski hrnsnse D.00 Chancellerie des Commandeurs de l'Ordre de Jacques 6 Cartier, OÉtaWA ss... 10.00 M. et Mme Joseph-Etienne Samson, Québec :..…...............s 5 vols M. Henri Laureys, directeur de l'Ecole des Haute Etudes Commerciales; Montréal 8 vols Philippe Gagné, Vimy, Alberta’... 4 vols Les Religieuses de Jésus-Marie, Sillery, P.Q. .… 5 vols. M. Paul-A. Béique, I.C. Commission des'Tramways | de Montréal TUE 7 vols. M. J.-B. Gagnon, Valleyfield, BiQ:. nn Gaanausir 25 vols.
L'hon. Henry Georges Carroll, lieutenant-gouverneur de na | la prov. dé Québec, Spencerwood (2ème envoi) 6 vols. des
-M. L.-B. Cordeau, président de la Commission
Liqueurs de Québec ss... $10.00 M. Yves Montreuil, N.P., Québec 5.00 M. J.-E. Laforce, Montréal D A PEER PA 1.00 M. l'abbé Albert Tétrault, Stornoway, P.Q. 1.00 M. l'abbé J. Thibaudeau, curé, Montréal 1.00 Le secrétaire-général de PA.C.F.A. De neish inner 5.00
TT
vient, mais cela ne se résume pas.' Mme Boisselle suivit M:'Lauren- deau avec un projet favorisant nos relations sociales, présenté par les |Canadiennes françaises de Calgary. Mme °H. Boiïsselle . : | On a parlé, il y a quelques instants, de la nécessité d'établir de meilleures et plus fréquentés relations sociales entre nos différents groupes de com- patriotes habitant le sud de la pro- vince de l'Alberta. Nécessité qui s’'im- ‘lpose absolument, si nous ne voulons pes abandonnér à la merci du ha-
sard notre survivance nationale, .
_ Car, c’est un fait facile à constater,
que le commerce quotidien de la vie
de nos gens continuellement mêlés
aux étrangers plus nombreux que
nous; que:les connaissances et la ca-
-|maraderie qui naissent de la fréquen- tation de nos .écoles anglaises, sur-
tout à la campagne où pour da plu- part du temps les écoles sont en ma- jorité fréquentées par des protestants êt des étrangers à notre langue et à nos moeurs; que la privation de pa- roisses où l’on nous donne l'instruc- tion religieuse ‘dans notre langue ma- ternelle: et-par-dessus tout, que la
(Suite à la page 4
Propos religieux, littéraires et féminins |
Le Royaume . de l’Yntérieur
Le Mauvais Agent
Mes bonnes amiès, je suppose qu’un agent d'assurances frappe à votre porte et vous dise sans détour: Mesdames, pour 50 sous par mois, je me charge de faire de vos garçons et de vos filles des être frivoles, incapables de sérieux, toqués de folies de toutes sortes, aimant la liberté jusqu’à la licence, etc. De plus, je vous garantis, avec ce régime, qu’en trois ans, l’obéissance leur pèsera, ils oublieront tout devoir de piété, à part ceux qu'impose le respect humain. En cinq ans, sans qu'il vous en coûte plus cher, je vous assure de leur enlever ce aw’il leur reste de pudeur et de délica- tesse—Que répondriez-vous? .
Je vous vois indignées, insultées, épouvantées . . avez raison.
Mais cet agent de corruption, que de fois le laissez-vous pénétrer au foyer, sans mot dire?
Cet agent de corruption, il est peut-être chez vous comme un ami, comme un familier, comme un meuble nécessaire.
Sans doute, il ne se vante pas de ses prouesses, mais il n’agit pas moins comme il l’entend, et selon sa destinée.
Cet agent de corruption, il ne fait pas partie des grandes compagnies qui vous promettent des sommes alléchantes après ... votre mort.
Non, cet agent de corruption ne parle qu’à vos yeux. Mais avec quelle éloquence, quelle puissance, quelle instance!
11 ne vous quitte pas, il revient sans cesse, il s'empare de votre mémoire, il s’infiltre dans votre conscience, il s’y fixe, il y règne.
Comment s'appelle-t-il donc?
D'un nom qui dit tout un programme:
La mauvaise lecture!
: La mauvaise lecture qui entre chez vous par le journal Sans principe, par les revues mondaines, par les romans sans moeurs.
Vous vous récriez: Mais mon fils est si bon, ma fille est si .pure! Ils ne fréquentent certainement des compagnies. aussi louches! je
Pauvres mamans, chères petites femmes nées sous le signe de l'illusion, comme vous vous méprenez. Si vous doutez de moi, allez donc faire une visite à la chambre de vos grands; regardez sous l'oreille, dans le secrétaire, et vous ferez de cruelles décou- vertes. Il'se vend, un peu partout, une quantité énorme de magazines dangereux, de livres nettement mauvais, de journaux mailpropres. Et ce ne sont pas des morts qui les achètent! Puis, faut-il croire que yos garçons et vos filles ne vous cachent pas leurs lectures? Les couvents ne sont pas exempts d’étudiantes qui s’adonnent à la manie de lire ce qui est osé, sous prétexte que ça déniaise . .. et, cependant, vous savez quelle surveillance inspirée s’exerce sur les imprimés qui entrent en ces maisons bénies! °
Plus d'illusion: les mauvaises lectures comptent un nombre incalculable de clients et . .. de clientes, et à tous les âges et dans tous les lieux. Inutile de chercher midi à quatorze heures: c'est faute de surveillance active que le mäl va grandissant.
Que faire? chasser impitoyablement le mauvais livre, le magazine mauvais, le journal mauvais! Il s’agit d’une guerre où la moindre concession de notre part nous ferait perdre toutes les batailles à la fois.
Donc, pas de faiblesse!
Dehors, l’agent de perdition!
Et vive le bon journal!
Et vivent les bonnes lectures!
Et vivent les bonnes librairies!.
. du ‘40e ‘ anniversaïiré ‘Novarum”. eat.
(suite)
Capital et travail
Tout autre est le cas au travail loué à autrui et appliqué à la chose d'autrui. C’est à lui tout particulière- ment que convient l'affirmation de Léon XIII quand il regardait comme “incontestable”: “que le travail ma- nuel est la source unique d'où pro- vient la richesse des nations”. Ne constatons-nous pas, en effet, que ces biens immenses qui constituent la ri- chesse des hommes sortent des mains des travailleurs, soit qu’elles fournis- sent seules tout le labeur, soit qu'elles s'aident d'instruments et de machines qui intensifient singulièrement l'effi- cacité de leur effort? Personne n'i- gnore qu'aucune nation n'est jamais sortie de l'indigence et de la pauvre- té pour atteindre à un degré plus élevé de prospérité, sinon par l'effort intense et combiné de tous ses mem- bres, tant de ceux qui dirigent le tra- vail que de ceux qui exécutent leurs ordres. Mais il n'est pas moins certain que tout cet effort fût resté stérile, qu'il n’eût même pu être tenté, si le créateur de toutes choses n'avait pas d'abord, dans sa bonté, fourni les res- sources de la nature, ses trésors et ses forces, Du reste, travailler n’est pas autre chose qu’'appliquer les énergies de l'esprit et du corps aux biens de la nature ou se servir de ces derniers comme d'autant d'instruments ap- propriés. Or, la loi naturelle, c'est-à- dire la volonté divine manifestée par elle, exige que les ressources de la nature soient mises au service des besoins humains d'une manière par- faitement ordonnée, ce qui n'est pos- sible que si l'on reconnait à chaque chose un maitre. D'où il résulte que, hors le cas où quelqu'un appliquerait son effort à un objet qui lui appar- tient, le travail de J‘un et le capital de l'autre doivent s'associer entre eux, puisque l’un ne peut rien sans le con-: cours de l'autre. Ainsi, l'entendait bien Léon XIIL quand il écrivait: “Il ne peut y avoir de capital sans tra- vail ni de travail sans capital.”
J1 serait donc radicalement faux de voir soit dans le seul capital, soit dans le seul travail, la cause unique de tout ce que produit leur effort combiné; c'est bien injustement que l’une des parties, contestant à l'autre toute efficacité, en revendiquerait pour soi tout le fruit.
C4
. Et vous
Prétentions injustifiées du capital
Certes, le capital a longtemps réus- si à s'arroger des avantages excessifs. Ii réclamait pour lui la totalité du produit et du bénéfice, laissant à peine à la classe des travailleurs de quoi refaire ses forces et se perpé-
Jeanne LE BER. tuer. Une loi économique inéluctable,
| Encyclique “Quadragesimo Arno’
L’humanité ne saurait _exister sans un idéal
Des incidents qui en une série in- interrompue se déroulent, depuis
quelque temps de par le monde, ont amené les personnes raisonnables appartenant à tous les cultes et croyances, à se demander quelles sont ces forces qui s’acharnent actuelle- ment à saper dans ses fondements “la foi de nos pères.”
Les siècles passés- ont inscrit de nombreuses pages de réformes reli- gieuses dans le livre de l'histoire de l'humanité. Dans la plupart des cas, ces réformes n'ont été accomplies qu'au prix du sang, de la douleur, et de la perte de l'équilibre moral, social et national.
On ne saurait aborder la religion comme on ferait d’un problème ordi- paire, car la religion, si elle est sin- cère, est une chose qui vient de l'âme et qui constitue un idéal pour chaque individu. Le conflit—-et, dans certains
cas, l'absence des idéals—a été de tout même d’abord, et que, plus
temps la pierre d’achoppement, l'obs-
tacle qui s’est dressé Sur le sentier de|.
“ja paix sur terre et la bonne volonté à l'égard de tous les hommes”. Il semble qu'en ce vingtième siècle qui est le nôtre, nous ne soyons pas plus rapprochés, que dans le passé le plus reculé, de ia parfaite compréhension de nos obligations mutuelles, telles que nous les ont prescrites toutes les religions qui se sont partagé le monde.
Les fidèles pratiquants en Russie, les Juifs en Palestine, les protestants et les catholiques en Chine, les catho- liques au Mexique, en Espagne, et plus récemment en Italie, sont les victimes de mouvements antireligieux qui sont non seulement démoralisants au point de vue social, mais encore n'offrent absolument rien de substantiel pour remplacer ce qu'ils cherchent à dé- molir.
En dehors de l'aspect purement re- ligieux de la question, nous nous sen- tons saisi d’horreur au spectacle de cette destruction systématique et bru- tale de ces églises, de ces sanctuaires, véritables merveilles de l'art architec- tural, où, pendant des siècles sans nombre, s'est exhalé ce que l’âme et le coeur humains renfermaient de meilleur.
L'humanité ne saurait exister sans un idéal, inviolable et sacré; perdre cet idéal c'est perdre ses plus pré- cieuses possessions. Aussi ‘est-ce un devoir sacré pour chacun de nous. sans distinction de religion et de croyances, de nous opposer à cette tendance de plus en plus visible, vers l'athéisme des actes et des pensées, qui laisse à sa suite la trace sanglan- te du crime et de la destruction.:
La religion, quelles que puissent être ses caractéristiques particulières, est aussi nécessaire à l’homme que le pain quotidien, et tous nous devons lutter pour lui conserver la place qui lui revient de droit—sur un plan trop élevé pour que puissent l'atteindre, ceux qui voudraient la fouler aux pieds et la détruire.
Le credo de la mère de famille
JE CROIS, qu'après la mission du Prêtre, ma mission de mère de famille est la plus grande qui puisse se con- cevoir ici-bas, car je suis appelée à former des âmes pour le ciel, des hommes pour la patrie.
JE CROIS que la religion catholi- que est la base et le sommet de toute éducation.
JE CROIS que, pour @onner Dieu
aux autres, je dois le posséder moi- je le possède, plus je le donne. JE CROIS que la science ne rem- place pas la religion. Lors même que je serais très instruite, si je ne suis pas une bonne chrétienne, je suis au-dessous de ma tâche.
JE CROIS que je dois être un modèle vivant pour mes enfants; que le mauvais exemple est encore plus funeste que le mauvais enseignement.
JE CROIS que si je dois prier com- me chrétienne, je dois encore prier davantage comme mère chrétienne, car j'ai charge d'âme comme le pré- tre. |
JE CROIS que le bon Dieu me @e- mandera compte de la culture morale que j'aurai donnée à mes enfants.
JE CROIS que mon pays a droit de m'en demander compte aussi, et lors- que je suis négligente sur ce point, je négligerais de donner à ses enfants la nourriture nécessaire pour les rendre forts.
‘JE CROIS que je dois aussi cultiver l'esprit- de mes enfants, et pour cela, je dois m'appliquer constamment .à ma culture personnelle. :
JE CROIS que rien n'est petit daris l'éducation, et que je dois porter à tous les détails qui regardent l'édu- cation physique, intellectuelle et mo- rale de l'enfant une vigilante atten- tion.
JE CROIS que l'une des plus gran- des faveurs que Dieu puisse accorder à mon.pays, c'est de lui donner de bonnes”mères de famille pour élever Fenfance. ù
JE CROIS que si j'ai rempli ma mission avec!zèle, dévouement et es- prit surnaturel “je brillerai, comme dit Notre-Seigneur, dans le firmament et je SAUVERAI MON AME”.
S. VIATEUR.
assurait-on, voulait que tout le capi- tal s'accumulêt entre les mains des riches; la même loi condamnait les ouvriers à trainer la plus précaire des existences dans un perpétuel dénue- ment. La réalité il est vrai n'a pas toujours et partout exactement ré- ipondu à ces postulats du libéralisme manchestérien. On ne peut toutefois nier que le régime économique et so- cial n'ait incliné d’un mouvement constant dans le sens qu’ils préconi- saient. Aussi, personne ne s'étonnera de la vive opposition que ces fausses maximes et ces postulats trompeurs ont rencontrée, même ailleurs que parmi ceux auxquels ils contestaient le droit naturel de s’élever à une plus satisfaisante condition de fortune.
Prétentions injustifiées des travailleurs
Aussi bien, aux ouvriers victimes de ces pratiques sont venus se joindre les intellectuels qui, à leur tour, dressent à l'encontre de cette prétendue loi un principe moral qui n’est pas mieux fondé: tout le produit et tout le reve- nu, déduction faite de ce qu'exigent l'amortissement et la reconstitution du capital, appartient de plein droit aux travailleurs. Cette erreur est certes moins apparente que celle de certains socialistes qui prétendent at- tribuer à l'Etat ou, comme ils disent, socialiser tous les moyens de produc- tion; elle n'en est que plus dange- reuse et plus apte à surprendre la foi trop confiante des esprits mal avertis. C'est un séduisant poison; beaucoup se sont empressés de labsorber que n’eût jamais réussi à égarer un so- cialisme franchement avoué,
Principe d’une juste répartition
Pour empêcher que ces Tausses doctrines ne fermassent à jamais les voies de la justice et de la paix, des deux côtés on avait besoin des très sages avertissements de Notre pre- décesseur: “Quoique divisée en pro- priétés privées, la terre ne laisse pas de servir à la commune utilité de tous.” Nous venons Nous-même de rappeler ce principe: C’est pour que les choses créées puissent procurer cette utilité aux hommes d’une ma- nière sûre et bien ordonnée que la nature a elle-même institué le partage des biens par le moyen de la propriété privée. Il importe de ne jamais per- dre de vue ce principe, sous peine d s'égarer. - Ê
Or, ce n'est pas n'importe quel partage des biens et des richesses qui réalisera, aussi parfaitement du moins que le permettent les condi- tions humaines, l'exécution du plan divin. Les ressources que ne cessent d’accumuler les progrès de l’économie sociale doivent donc être réparties de
les diverses classes de la société que soit procurée cette utilité commun: dont parle Léon XIIT, ou, pour expri- mer autrement la même pensée, que
SRI
‘
Sur la restauration de l’ordre social en pleine confor- ” mité avec les préceptes de l'Evangile, à l’occasion
de lEncyclique “Rerum
ne tolère pas qu'une classe empêche l'autre de participer à ces avantages. Elles péchent donc toutes deux éga- lement contre cette sainte loi,—et la classe des riches quand, dégagée par sa fortune de toute sollicitude, elle estime parfaitement régulier et natu- rel un état de choses qui lui procure tous les avantages sans rien laisser à l'ouvrier,—et la classe des prolétaires quand, exaspérée par une situation qui blesse la. justice et trop exclusive- ment soucieuse de revendiquer les droits dont elle a pris conscience, elle réclame. pour soi la totalité du pro- duit qu’elle déclare sorti tout entier de ses’ mains; quand elle prétend condamner et abolir, sans autre motif que leur nature même, toute propriété et tout revenu qui ne sont pas le fruit du travail, quelles que soient par ailleurs leur nature et la fonction qu'ils remplissent dans la société hu- maine. Observons à cet égard combien c'est hors de propos et sans fonde- ment que certains en appellent ici au témoignage de l'Apôtre: “Si quelqu'un, ne veut pas travailler, il ne doit pas . manger non plus.” L'Apôtre, en effet, condamne par ces paroles ceux qui se dérobent au travail qu'ils peuvent et doivent fournir; il nous presse de mettre soigneusement à pro- fit notre temps et nos forces G'esprit et de corps, et de ne pas nous rendre à charge à autrui, alors qu'il nous est loisible de pourvoir nous-mêmes à nos propres nécessités. En aucune ma- nière, il ne présente ici le travail comme l'unique titre à recevoir notre subsistance.
Il importe donc d'attribuer à cha- cune ce qui lui revient et de ramener aux exigences du bien commun ou aux normes de la justice sociale la distribution des ressources de ce mon- de, dont le flagrant contraste entre une poignée de riches et une multitu- de d'indigents atteste de nos jours, aux yeux de l’homme de coeur, les graves dérèglements.
Le relèvement du prolétariat
Tel est, en effet, le but que Notre prédécesseur se faisait un devoir de poursuivre: travailler au relèvement du prolétariat. Il convient d’urger d'autant plus cette obligation et d'y appuyer avec une plus pressante.in- sistance, que l’on a trop souvent né- gligé sur ce point les directives de Notre prédécesseur, soit qu’on les passât intentionnellement sous silen- ce, soit qu’on jugeât la tâche irréali- sable, alors cependant qu'elle peut être accomplie et qu'il n’est pas per- mis de s'y soustraire.
L'atténuation du paupérisme, qui, au temps de Léon XIII, s'’étalait en- core dans toute son horreur, n’a ce- pendant rien enlevé à la valeur et à l'opportunité de ces instructions. Sans aucun doute, la condition des ouvriers s'ést sensiblement améliorée et ils jouissent à bien des égards d’un sort plus tolérable; il en est ainsi surtout dans les pays plus prospères et plus policés, où les ouvriers ne pourraient indistinctement passer tous pour ac- cablés de misère et voués à une ex- trême indigence. Par ailleurs, toute- fois, à mesure que l'industrie et la technique moderne envahissaient ra- pidement pour s’y installer et les pays neufs eb les antiques civilisations de l'Extrême-Orient, on voyait s'accroi- tre aussi avec l'immense multitude des prolétaires indigents dont la dé- tresse crie vers le ciel. À quoi s'ajoute encore la puissante armée des sala- riés ruraux réduits aux plus étroites conditions d'existence et privés “de toute perspective d'une participation à la propriété du sol” et qui, s’il n'y est pourvu de façon efficace et appro- priée, resteront à jamais confinés dans les rangs du prolétariat.
Le prolétariat -et le paupérisme sont, à coup sûr, deux choses bien distinctes. Il n'en reste pas moins vrai que l'existence d’une immense multitude de prolétaires d'une part, et d'un petit nombre de riches pourvus d'énormes ressources d'autre part, at- teste à l'évidence que les richesses créées en si grande abondance à notre époque d'industrialisme sont mal ré- parties et ne sont-pas appliquées comme il conviendrait aux besoins des différentes classes.
Le relèvement du prolétariat par . Paccession à la propriété
Il faut donc tout mettre en oeuvre afin que, dans l'avenir du moins, la part des biens qui s'accumule aux mains des capitalistes soit réduite à une plus équitable mesure et qu'il s’en répande une suffisante abondance pour que ceux-ci relâchent leur labeur _—l'homme est fait pour travailler comme l'oiseau pour voler,—mais pour au'ils accroissent par l'épargne du patrimoine qui, sagement administré, les mettra à même de faire face plus aisément et plus sûrement à leurs charges de famille. Ainsi ils se déli- vreront de la vie d'incertitudes qui est le sort du prolétariat, ils seront armés contre les surprises du sort et ils emporteront, en quittant ce mon- de, la confiance d'avoir pourvu en Une certaine mesure aux besoins de ceux qui leur survivent ici-bas. |
Tout cela, Notre prédécesseur Pa non seulement, insinué, mais procla- mé en termes clairs et explicites; Nous-même, Nous le répétons en cet- te Lettre avec une nouvelle insistance.
telle manière entre les individus et|Qu'on en soit bien convaincu, si l'on
ne se décide enfin, chacun pour 54 part, à le mettre sans délai à exécu- tion, on n'arrivera pas à défendre éf- ficacement l'ordre public, la paix et la
{soit respecté le bien commun de ‘la tranquillité .de la société contre l’as- société tout entière. La justice sociale saut des forces: révolutionnaires. -
ju us Le juseisalaire | | [© cétte exécution n'est possible toute-
ET mm
en
état de se constituer par leur épar-
fois que si les prolétaires sont mis en
gne un modeste avoir ainsi que Nous l'avons répété après Notre prédéces- seur. Mais sur quoi, sinon sur leurs salaires, pourronit-ils à force d’écono- mie prélever quelques ressources ceux qui doivent demander au seul tra- vail la subsistance et tout ce qui est nécessaire à la vie? Venons-en donc à cette question du salaire que Léon XIII déclare d’uné grande importan- ce, expliquant ou développant, -quand le besoin s'en fera sentir, son ensei- gnement et ses directives.
Commençons par relever la profon- de erreur de ceux qui déclarent essen- tiellement injuste le contrat de louage de travail et prétendent qu'il faut lui substituer un contrat de société; ce disant, ils font, en effet, gravement injure à Notre prédécesseur, car l'En- cyclique Rerum Novarum non seule- ment admet la légitimité du salariat, mais s'attache longuement à le régler selon les normes de la justice.
Nous estimons cependant plus ap- proprié aux conditions présentes de la vie sociale de tempérer quelque peu, dans la mesure du possible, le con- trat de travail par des éléments em- pruntés au contrat de société. C'est ce que l’on a déjà commencé à faire sous des formes variées, non sans pro- fit sensible pour les travailleurs et pour les possesseurs du capital. Ainsi les ouvriers et employés ont été appe- lés à participer en quelque manière à la propriété de l’entreprise, à sa ges- tion ou aux profits qu’elle apporte.
Léon XIIT avait déjà opportuné- ment observé que la détermiñation du juste taux du salaire ne se déduit pas d'une seule, mais de plusieurs consi- dérations: “Pour fixer la juste mesu- re du salaire, écrivait-il, il y a de nombreux points de vue à considérer.” Par là méme, il condamnait la pré- somption de ceux qui soutiennent qu'on résout sans peine cette question très délicate à l'aide d’une formule ou d’une règle unique, d'ailleurs abso- lument fausse.
Iis se trompent, en effet, ceux qui adoptent sans hésiter l'opinion si cou- rante selon laquelle la valeur du tra- vail et de la rémunération qui lui est due équivaudrait exactement à celle des fruits qu'il procure, et qui en con- ciluent que l'ouvrier est autorisé à revendiquer pour soi la totalité du produit de son labeur. Ce que Nous avons dit précédemment au sujet du capital et du travail suffit à prouver combien ce préjugé est mal fondé.
Caractère individuel et social du travail
Autant que la propriété, le travail, celui-là surtout qui se loue au service d'autrui, présente, à côté de son ca- ractère personnel ou individuel, un aspect social qu’il convient de ne pas perdre de vue. La chose est claire: à moins, en effet, que la société ne soit constituée en un corps bien organisé, que l'ordre social et juridique ne pro- tège l'exercice du travail, que les dif- férentes professions, si étroitement solidaires, ne s'accordent et ne se complètent mutuellement, à moins surtout que l'intelligence, le capital et le travail ne s'unissent et ne se fondent en quelque sorte en un prin- cipe unique d'action, Pactivité humai- ne est vouée à la stérilité, Il devient dès lers impossible d'estimer ce tra- vail à sa juste valeur et de lui attri- buer une exacte rémunération, si l’on véglige de prendre en considération son aspect à la fois individuel et social.
Trois points à considérer 1. La subsistance de l'ouvrier et de sa famille
ture a imprimé au travail humain, résultent des conséquences très im- portantes pour le régime du salaire et la détermination de son taux. ,
Et tout d'abord, on doit payer à
ÎJouvrier un salaire qui lui permette
de pourvoir à sa subsistance et à celle ces siens. Assurément, les autres membres de la famille, chacun sui- vant ses forces, doivent contribuer à son entretien, ainsi qu'il en est non seulement dans la famille d'agricul- teurs, mais aussi chez un grand nom- bre d'artisans ou de petits commer- çants. Mais il n’est aucunement per- mis d'abuser de l'âge des enfants ou de.la faiblesse des femmes. C’est à la maison avant tout, ou dans les dé- pendances de la maison, et parmi les occupations domestiques qu'est le tra- vail des mères de famille. C’est donc par un abus néfaste, et qu'il faut à tout prix faire disparaitre, que les | mères de famille, à cause de la mo- dicité du salaire paternel, sont con- traintes de chercher hors de la mai- son une occupation rémunératrice, négligeant les devoirs tout particu- liers qui leur incombent,—avant tout l'éducation des enfants.
On n'épargnera donc aucun effort en vue d'assurer aux pères de famille une rétribution suffisamment abon- dante pour faire face aux charges normales du ménage. Si l’état présent de la vie industrielle ne permet pas
De ce double caractère que la =:
toujours de satisfaire à cette exigence, |
la justice sociale commande que l'on procède sans- délai à des réformes qui garantiront à l’ouvrier adulte un sa- laire répondant à ces conditions. A cet égard, il convient de rendre un juste hommage à l'initiative de ceux qui, dans un très sage et très utile dessein, ont imaginé des formules di- verses destinées soit à proportionner la rémunération aux charges familia- les de telle manière que l'accroisse- ment de celles-ci s'accompagne d'un relèvement parallèle du salaire, soit à
pôurvoir, le cas échéant, à des né-|.
cessités extraordinaires. . 2. La situation de l’entreprise .
. Dans la déterminetion -des salaires, on tiendra également compte des be- soins de l'entreprise et de ceux.-qui
"x
l'assument; il serait injuste d'exiger d'eux des salaires exagérés, qu'ils ne sauraient supporter sans courir à Ia ruine et entrainer les travailleurs avec eux dans le désastre. Assurément, si par son indolence, parce qu’elle n'a pas un suffisant souci du progrès économique et tech- nique, l'entreprise réalise de moin- dres profits, elle ne peut se prévaloir de cette circonstance comme d'une raison légitime pour réduire le salaire des ouvriers. Mais si, d'autre part, les ressources lui manquent pour allouer à ses employés une équitable rému- nération, soit qu'elle succombe elle- même sous le fardeau de charges in- justifiées, soit qu’elle doive écouler ses produits à des prix injustement déprimés, ceux qui la réduisent à cet- te extrémité se rendent coupables d'une criante iniquité, car c'est par leur faute que les ouvriers sont privés de la rémunération qui leur est due lorsque, sous l'empire de la nécessité, ils acceptent des salaires inférieurs à ce qu'ils étaient en droit de réclamer.
Que tous donc, les ouvriers comme,
les patrons, s'appliquent, en parfaite union d'efforts et de vues, à triom- pher de toutes les difficultés et à sur- monter tous les obstacles; que les pouvoirs publics ne leur ménagent pas, à cette fin salutaire, l'assistance d'une politique avisée! Que si lon ne réussit pas néanmoins à conjurer la crise, la question se posera de. savoir s’il convient de maintenir l'en- treprise ou s’il faut pourvoir de quel- que autre manière à l'intérêt de la main-d'oeuvre. En cette occurence, certainement très grave, il est néces- saire surtout que règnent entre les dirigeants et les employés une étroite union et une chrétienne entente des coeurs, qui se traduisent en d'effica- ces efforts.
3. Les exigences du bien commun
On s'inspirera enfin, aans la fixa- tion du taux des salaires, des néces- sités de l'économie générale. Nous avons dit plus haut combien il impor- te à l'intérêt commun” que les tra- vailleurs et employés puissent, une fois couvertes les dépenses, indispen- sables, mettre en réserve une partie de leurs salaires afin de se constituer ainsi une modeste fortune. Mais il est un autre aspect de la question, à peine moins important, qu'on ne peut, de
FAIT DU PAIN, DES GATEAUX ET UNE PATISSERIE MEILLEURS
sa négligence, ou!qu
vent et veulent travailler la possibilité d'employer leurs forces. Or, cette possibilité dépend, dans une large mesure, du taux des salaires, qui mul- tiplie les occasions du travail tant ‘1 reste contenu dans de raisonna- |bles limites, et les réduit au contraire dès qu'il s’en écarte. Nul n'ignore, en effet, qu'un niveau ou trop bas ou exa- gérément élevé des salaires engendre également le chômage. Ce mal, qui sévit tout particulièrement sous No- tre pontificat et afflige un très grand nombre de travailleurs, les plonge dans la misère et les expose à mille tentations; il consume la prospérité des nations et compromet, par tout Y'univers, l’ordre public, la paix et la tranquillité. À comprimer ou hausser indûment les salaires, dans des vues d'intérêt personnel qui ne tiendraient nul compte de ce que réclame le bien général, on s’écarterait assurément de la justice sociale. Celle-ci demande au contraire que tous les efforts et toutes les volontés conspirent à réa- liser, autant qu'il se peut faire, une politique des salaires qui offre au plus grand nombre possible de travailleurs le moyen de louer leurs services et de se procurer ainsi tous les éléments d'une honnête subsistance.
Au même résultat contribuera en- core un raisonnable rapport entre les différentes catégories de salaires et, ce qui s'y rattache étroitement, un raisonnable rapport entre les prix auxquels se vendent les produits des diverses branches de l’activité écono- mique, telles que l'agriculture, Pindus- trie, d'autres encore. Où cette harmo- nieuse proportion se réalisera, ces dit- férentes activités s'uniront et se com- bineront en un seul organisme et comme les parties du Corps, se prête- iront un mutuel et bienfaisant con- cours. L'organisme économique et s0- | cial sera sainement constitué et at- teindra sa fin, alors seulement qu'il procurera à tous et à chacun de ses membres tous les biens que les res- sources de la nature et de l’industrie, ainsi que l'organisation vraiment s9- ciale de la vie économique, ont le moyen de leur procurer. Ces biens doivent être assez abondants pour satisfaire aux besoins d’une honnête subsistance et pour élever les homraes à ce degré d'aisance et de culture qui, pourvu qu'on en use sagement, ne met pas un obstacle 6 la vertu mais en
mm ————
facilite au contraire singulièrement
nos jours moins que jamais, passer , ; l'exercice.
sous silence. Nous voulons parler de
la nécessité d'offrir à ceux qui peu- (A suivre)
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LA SURVIVANCE
PAGE 3
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Mais oui, ça paye
À travers les immenses plaines de l'Ouest, sous la nuit paisible où sa course ardente passait en soulevant un éphémère vacarme, le train filait de gare en gare, haletant, dévorant le temps et l'espace.
Ceux qui le voyaient ainsi venir et disparaître dans le bruit et la vitesse Je trouvaient plein d'une vie fiévreuse, surabondante. Pour moi depuis des heures assis, à l'intérieur d'un des wagons, sur une banquette durement rembourée, solitaire fumeur dans le compartiment réservé aux gourmets du tabac, la vie de ce train, loin d'être surabondante et fiévreuse, m'était d'une somnolente inertie, d’une odieu- se immobilité.
J'avais commencé à m'endormir et
donc, de ces deux auberges, l'une est installée à l'américaine. L'autre est tout à fait française, du vrai cana- dien tout pur. Le patron, sa femme, tous leurs enfants—et il y en a une bonne douzaïine.—ne savent presque pas l'anglais, juste le nécessaire. Il y
a même des images religieuses dans
tous les coins. Ça peut en gêner quel- ques-uns, je pense, mais je ne vois pas que cela fasse de mal à personne, pas aux affaires du patron en tous cas. Quant à la cuisine, au lieu de servir les éternels mêmes plats qu'on trouve dans tous les hôtels‘du monde, ils ont pris une bonne vieille du pays qui vous confectionne des repas . . hoyu! .,.gosh! ... rien que d'y pen- ser, Ça me donne envie d'y aller tout
... et ceux qui ne savent pas DDLOCOLOOOO & ODOOOOSDOCOCOOS DOCROOO LOL ODOODODODODPOPOOODODOLOOOOOPOODPOODODOSOPOOOODOLOOPOLEOLOEOOEO
4e:
OLD PBDOOD OP CO OT I DODDOOOPOOOOOLOE0
M fe fe ee ef ele aa a ef ef fn ef che nf «fs nf efale cf es af cf af ae fe 6
En Alberta
(Suite)
Parmi ceux qui entendirent ces paroles devaient se trouver le vieux Beaulieu et son fils Pierre, ce dernier tout au moins, car C’est lui qui à fait le récit de ce fait à Mgr Joussard, de qui nous le tenons.
Le lendemain, quand le ministre se présenta pour parler aux sauvages, aucun d'eux ne fut là pour l'écouter.
Aux sources de notre Histoire
2e ee de PP PP PP PR ERREUR
servir, semblent se reprocher les ins- tants du repos et du sommeil. “Hä- tons-nous, se disent-ils, car nous al- lons peut-être mourir bientôt, ct nous r'aurions pas le bonheur de voir Dieu.”
“Je leur fais espérer qu'ils auront, l'an prochain, des missionnaires qui apprendront facilement leur langue, et qui les instruiront avec plus de fa- cilité et de fruit que je ne puis le
ÉSULUELE EE EEECLECEEECEEELE EEE EE CECI TEE EEE EE
= Livres nouveaux = AUUNNNENNOINARREMNNNNS Prix Lévesque 1930
Deux romans sont primés: Mile Eva Sénéchal obtient le pre- mier prix et M. Claude Robil- lard le second.
C'est à la fin: de mai 1930 que M. Albert Lévesque, éditeur, lançait un concours de romans canadiens, pour adultes et pour enfants. Trois prix étaient offerts en récompense: $250. pour le ler prix; $150. pour le 2ème et $50. pour le 3ème, et les manuscrits devaient être soumis avant le ler novembre dernier.
Seize concurrents se sont inscrits, dont deux viennent d'être couronnés:
Premier prix: Mile Eva Sénécal, pour son roman intitulé “Dans les ombres”.
Deuxième prix: M. Claude Robil- lard, pour son roman intitulé “Dilet- tante”.
Mlle Eva Sénécal a déjà publié un recueil de poésies, “La Course dans l’Aurore”, couronné par les prix d'Ac- tion intellectuelle. Son roman, “Dans les ombres”, est une étude psychologi- que de l'âme féminine. Elle est re- marquable par la vigueur de ses ob- servations et son sens aigu de péné- tration morale.
L’AFAC.C.
Ces jours derniers, il y a eu, à Montréal, une réunion du bureau de direction des A.F.A.C.C. sous la prési- dence de Mme Aurélien Bélanger.
Mme Ducharme, secrétaire du co- mité de cinéma, a lu le rapport de Mme Deslauriers, présidente. Elle a Signalé les noms des personnes qui ont été invitées à prendre part à la jour- née du cinéma, le lundi, 29 juin, et qui sont les suivantes: M. A. Leduc, Ca- nadian Universal Picture, Rev. Mat- thew Fortier, S.J., Gov. Carl E. Mil- ligen et Arthur, Debra, Motion Pic- ture Producers, M. Maurice West, pres. of Theatre Owners, M. Eugène Beaulac, chef des censeurs, prov. de Québec., major Boyle, chefs des cen- seurs, prov. d'Ontario, Dr Rita C. MecGoldrick (Int. Federation of Alumnae) Dr Ed. English, Film Ser- vice Ltd., Joseph T. Breen, Editor & Publisher.
Pour vivre vieux
Le Dr Stephen Smith, directeur du service d'hygiène des Etats-Unis, vient d'adresser à tous les citoyens de son pays une circulaire dans laquelle il énumère les dix commandements de l'homme qui veut devenir centenaire:
1. Ne mange pour ainsi dire pas de viande;
2. Bois beaucoup de lait;
3. Après les deux principaux repas fais une petite sieste de dix minutes à un quart d'heure.
4. Dors dix heures par jour;
5. Dors la fenêtre ouverte quand le temps le permet; quand il ne le per- met pas, laisse une fenêtre ouverte dans une chambre voisine:
6. Ne fume pas;
7. Renonce à l'alcool et à tous les stimulants;
8. Evite la paresse: ne pas travail- ler est le premier pas vers la tombe;
9. Vis selon la nature;
10. Surtout ne te mets pas en colère,
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No. 1—Edif. Benson,
. 2—Ave. Jasper
| de suite. Pour les lits, je ne sais pas | où ils ont pu les dénicher. Ce sont de bons vieux lits de bois du temps où lil y avait encore des artisans en lite-
révais d’inhumaines et fantastiques conceptions lorsque, tout à coup, ma! solitude fut envahie par deux voix]
Dès que le printemps fut venu, M. Evans “se mit en route pour ne pas manquer au rendez-vous donné, avec
faire” (Rapport . .. juillet 1847). 101e rue. Tél. 21013-21012 D'EUX magasinS108e rue, Tél. 24454-24435
Dans la rédaction de la même let-
M. Claude Robillard est un tout jeune débutant de la génération des
| ELLES TETE
ia Eee Res EE
joviales, suivies par deux corps hu- mains, deux corps dont les têtes, et
rie, avec des matelas, des draps, des
les langues dans ces têtes, procla- | couvertures comme on n’en voit plus.
maient avec évidence que j'étais ré- veillé par des natifs de la peu répu-
Ah! les bons lits! Et partout de bons vieux meubles, tout pareils à ceux
blicaine république voisine qui fournit; du'on trouve dans les musées, ces
au monde tant de rois de toutes sortes.
L'un des nouveaux venus avait les cheveux tout grisonnants. L'autre é- tait beaucoup plus jeune, trente ans peut-être. Sans plus s'occuper de moi que si j'étais partie du mobilier, ils | continuèrent leur conversation, un en allumant des cigares, des cigares : d'assez haut prix, à en juger par la! bande. |
En quelques minutes Jj'eus saisi le mécanisme intérieur de mes compa- gnons, et ils ne m'intéressèrent plus. C'étaient deux échantillons d’une étoffe qu'on trouve partout, solide, durable, mais extrémement vulgaire. Le principal but de leur existence était “to make money”, faire de l’ar- gent. D'être bon et de faire le bien, pas de nouvelles.
# + +
J'allais reprendre mon somme in- terrompu lorsque la conversation dé- viant quelque peu passa de l’art d'em- piler l'argent à l'art de le dépenser.
L'homme grisonnant disait:
_Oui, monsieur, l'été prochain, je retourne passer mes vacances dans la province de Québec. Là-bas, avec moins d'argent vous pouvez avoir plus de bon temps que nulle part ailleurs.
Le jeune homme lançant une lon- gue bouffée de fumée, répondit d’un ton où perçait quelque ironie:
_—Plusieurs déjà m'ont dit la même chose. Je crois que la grande attrac- tion de ce pays-là provient des breu- vages variés qui sy vendent abon- damment.
—Cela se peut, pour bon nombre. De fait, d'y trouver, vendues ouverte- ment, d'honnêtes boissons, de la bière saine, du vin non frelaté, c’est un plaisir qui dévient rare en Amérique et qui doit tenter plus d’un citoyen, même “sec”. Ce n'est cependant pas ce qui m'y attire le plus. ’
Je ne pense pas, quant à moi, reprit le jeune homme, que j'y pour- rais goûter grande satisfaction. Vous avez, vous, la chance de savoir le français.
—Savoir le frar’ ee Mais je n'en sais même pas assez ; pour comprendre quand on me parle. C'est tout juste si j'arrive à me faire deviner quand je demande quelque chose.
—Alors, ‘quel plaisir pouvez-vous avoir à...
Mais quand on ne sait pas le français on parle anglais, jeune hom- me. On parle aussi anglais, chez les Canadiens.
_—Et qu'est-ce qui peut tant vous y intéresser?
—Assez difficile à expliquer, com- me ça du premier coup. Je pense que cela doit venir de ce que, alors qu'à | N peu près partout ailleurs, eb j'ai es- sdyé pas mal de coins depuis. une trentaine d'années, c’est toujours plus ou moins la même chose, les mêmes gens avec leurs mêmes points de vue, leurs mêmes histoires, là-bas, au long du Saint-Laurent, c'est du tout nou- veau, du pas ordinaire, âu vraiment singulier. ;
_-Nouveau? Pourtant, à ce qu'on dit, ces gens-là en sont encore au Moyen-Age.
L'homme grisonnant dût ôter son cigare de sa bouche. La remarque lui semblait si drôle qu'il pouffa de rire.
‘ Puis il répondit:
—Moyen-Age . . . Moyen-Age . . - ça les ferait pas nn vieux mes bons amis du Québec. Mais je ne peux guère discuter la question. N'ayant personnellement jamais vécu au Moyen-Age, je ne peux pas COMpPATET. Ce qui est certain c'est que ces gens- là pour leurs visiteurs américains sont très intéressants, eux et leur pays. Et il y en a chez eux qui savent joli- ment s'y prendre pour faire de l’ar- gent.
—Ah? Ceux-là du moins ne doivent
Ë. pas être moyen-Égeux.
—Mais si, justement. Des fois, d'ê-
à tre du Moyen-Age, ça paye.
—Voilà qui est assez curieux. —C'est comme je vous le dis. Là où
Ê.je passe mes vacances il y & deux|m É' hôtels: Quand je dis “hôtels”, n É. ginez pas des gratte-ciel. 1 serait plus N juste- de dire .-“auberges"
n'ima-
-Eh- "peu
.“Je-le-savais."”…
braves meubles qui duraient des géné- rations .
—Et pleins de punaises, hein?
_—Pas vu une seule. Ils doivent avoir un bon système pour s’en garer. Pro- preté et encaustique, sans doute, com- me chez ma vieille grand'mère. Mais ce que je voulais dire est que c'est cette auberge-là qui récolte à peu près toute la clientèle des touristes,
—Curieux.
—N'est-ce pas? Moi, avec la femme et les enfants, nous avons d’abord logé à l'autre auberge, système américain, menus en anglais, bonne cuisine d’hô- tel ordinaire. Deux jours après, l’a- près-midi, ma femme entre en coup de vent dans ma chambre: “Alice habite dans l'autre hôtel. Elle dit que tous les Américains y logent.”—‘"Mais pourquoi?”—Je n’en sais rien. C’est comme ça. Il nous faut y aller aussi.” —Et nous y allâmes.
—Qu'y avait-il de mieux.
—Alice, l'amie de ma femme, nous l'explique: “Votre hôtel est améri- cain. Pas besoin de faire quinze cents milles pour trouver un hôtel améri- cain, surtout quand le propriétaire est un “frenchy”’ qui n'ose pas le lais- ser voir. Chez nous c'est bien plus amusant. Ça me rappelle tout à fait lorsque j'étais de l’autre côté de l’At- lantique, en Normandie et en Breta- gne. C'est comme un voyage en Eu- rope mais qui coûte dix fois moins cher.” J'ajouterai que l'auberge ca- nadienne cadrait aussi bien mieux avec tout le pays qui était d'autant plus intéressant qu'il était moins mo- dernisé. Moyen-Age ou pas Moyen- Age, le patron de cette auberge fran- çaise et la plupart des gens de l’en- droit comprennent joliment que ça paye de refuser de n'être qu'un de plus dans le tas des pareils, de ne pas toujours imiter tout le monde, que ça paye de conserver sa person- nalité, de rester ce qu'on est, quand ce qu'on est vaut quelque chose. Je ne sais pas bien expliquer ces affaires-là, moi, vous savez. Ce n’est pas ma par- tie. Tout ce que je peux dire est que, dans la province de Québec, plus c'est français, moins c’est banal, et plus il y à de chance, pour ceux qui com- prennent ça, d'en tirer de l'argent.
—Oui, dit le jeune homme, d'un air songeur. Il y à du vrai là-dedans, je suppose.
Mais il était clair que cela lui im- portait peu.
+ + + L
Pour moi, cette conversation m'a- vait complètement éveillé. Je bourrai une nouvelle pipe et, l'ayant allumée, me pris à méditer.
Ce brave homme, me disais-je, m'a tout l'air d’avoir parfaiterñent raison.
M
NWa-t-il raison que pour la province
de Québec? Est-ce que chez nous, en Alberta, cela ne serait pas aussi de quelque utilité? ue
En cette époque, où tout se trans- forme et s'use si vite, ce que le public accueille de préférence dans les hommes comme dans jes inven- tions, dans la politique comme dans les modes du vêtement, dans tout en- fin, c’est ce qu'il trouve nouveau, “différent”.
Or, il est pour nous un très ‘simple moyen de nous différencier de la masse.
Au lieu de nous cacher sous des masques hybrides, au lieu de nous composer d'hypocrites visages, au lieu de devenir d'invisibles Zéros dans le tas des innombrables Zéros, nous, qui sommes de race française, nous pou- vons, sans autre effort que de ne changer pas, donner à nos personnes, à nos demeures, donner à nos maga- &ins, à nos villages, une marque dis-
.24 mai 1845, dans Bulletin . . .
tinctive, durable, honorable, et qui
sera sûrement honorée si nous la s8- vons porter fièrement.
"A rester ce que nous sommes, à ne pas changer au milieu du perpétuel changement, indéfiniment nous de- meurerons zouveaux.
Georges BUGNET....
a : Un diplomate, a dit le duc de Gra- mont, ‘doit toujours écouter en silence,
et quand son interlocuteur a fini de
parler, il doit seulement a
CPE) DAS LE eee à
;
un excellent interprête qui avait pour nom Thomas Habel et qui était lui- même Montagnais et fort estimé de sa nation. Rien donc ne manquait au ministre pour un complet succès. Dieu pourtant en décida autrement. Il vou- lut épargner une épreuve aussi dan- gereuse que celle-là à un peuple qui y allait dans la simplicité de son coeur. Au moment où ils entraient sur les terres des Montagnais, au détour d’une pointe de la rivière, M. Evans, qui gouvernait lui-même son canot, aperçut quelques canards, et, comme il saisissait son fusil pour les tuer, le coùp partit soudain et frappa dans le dos l'infortuné Habel. Il n'eut que le temps de dire un motetexpira. Force fut à M. Evans de rebrousser chemin, car il n'était pas prudent pour lui, après un semblable accident, de se montrer parmi les Montagnais, tant
les meilleurs sauvages eux-mêmes sont soupçoneux”. (M. Laflèche, loc. cit.)
La grande campagne de M. Thibault
M. Thibault quitta le Lac Sainte- Anne le Jeudi-Saint, se dirigeant d'a- bord vers le Fort Edmonotn, où il arriva le lendemain.
Il y eut plus de tristesses que de joies.
“Mes pauvres néophytes d'Edmnn- ton, écrivait-il à son Evêque, sont toujours pour moi un sujet d'humilia- tion profonde. Il vous faudra, Mon- seigneur, envoyer en ces tristes-para- ges un autre missionnaire plus rempli de l'esprit de Dieu. Peut-être obtien- dra-t-il mieux qui moi la conversion de ces infortunés sauvages? L'ivro- gnerie les démoralise et les abrutit, si l'on peut employer ces expressions à leur égard. Le-vol est aussi leur pas- sion, sans doute pour satisfaire leur désir effréné de boire. Leurs guerres continuelles avec les nations voisines, nourrissant leurs coeurs de haine, étouffent le peu de disposition qu'ils auraient à suivre les lois du Dieu de la paix.
“Les Montagnais sont beaucoup plus dociles, plus religieux et plus cons- tants dans leurs bonnes résolutions.” ettre du 5 avril 1845. Rapport sur les Missions . . . juillet 1847).
On voit que les Montagnais plaisent à M. Thibault beaucoup plus que les Cris. Ces sentiments iront en aug- mentant, et quand, bientôt, il sera déchargé du soin des Montagnais, il brendra en dégoût ses missions et de- mandera à retourner au Canada.
Deux premières communions le jour de Pâques furent le résultat de cette courte retraite.
M. Thibault quitta Edmonton le 7 ou le 8 avril, lundi ou mardi après le dimanche in albis, pour se rendre au Lac la Biche.
Deuxième Mission au Lac la Biche
De cette deuxième mission au Lac la Biche, nous ne savons aucun dé- tail: M. Thibault, dans une lettre à Mgr Provencher (de l'Ile-à-la-Crosse, p. 249), et le P. Lacombe, dans sa Notice sur le lac Sainte-Anne, se contentent de la mentionner d’un mot. Tout ce que nous pouvons en dire, c'est qu'elle dura probablement une quinzaine de jours, la deuxième quinzaine d'avril.
Du silence de M. Thibault, on pour- rait conjecturer aussi qu'il y trouva peu de consolations.
Première Mission à l’Ile-à-1a-Crosse
Aux premiers jours de mai, le mis- sionnaire partit avec un seul homme, en canot d'écorce, pour se rendre à r'ïle-à-la-Crosse' par la rivière Castor, qui prend sa source à peu de distance du lac la Biche. Le voyage fut péni- ble; il s’acheva par un jeûne de qua- tre jours; mais les saintes joies d’un ministère allaient dédommager am- plement le missionñaire des fatigues de la route.
Il arriva au Fort de l'Ile-à-la-Cros- se le 9 mai.
“J'ai été accueilli, écrit-il le 24 à Mgr Provencher, j'ai été accueilli avec distinction par M. McKenzie (le com- mandent du Fort, un protestant, mais qui fut l'ami des missionnaires).
“Je suis à l'oeuvre le jour et la nuit, entouré de quatre-vingts familles montagnaises, dont je ne saurais sa-
tisfaire la faim et la soif de la jus- “[tice de Dieu. La miséricorde . divine
parait ici avec éclat. Le jour et la nuit, je suis employé aux saints exer- cices de la mission, et mes bons sau- vages, décorés d'une sainte avidité de
- |. connaître Dieu.et.les.moyens. de .le- .:: . .....
tre publiée par le Bulletin de la so- ciété historique de St-Boniface, vol. III, p. 249-250, M. Thibault ajoute plusieurs détails qu'il convient de re- lever.
“M. McKenzie, dit-il, me comble de politesse et de bienfaits depuis mon arrivée.
“Je travaille jour et nuit, et je suis à moitié mort. ‘
“J'ai vu tous les sauvages qui trai- tent à ce Fort, et tous, depuis le plus jeune jusqu’au plus vieux, montrent un zèle extrême à connaître et à servir Dieu. Tous savent le Pater, l’Ave, le Credo, le Gloria Patri en français, jusqu'aux petits enfants de trois ans. Si nos travaux sont pénibles par in- tervalles, convenons qu'ils sont bien adoucis par les consolations que l’on éprouve au milieu de sauvages aussi dociles et aussi désireux de connaître les moyens d'aller au ciel . .. Ii n’est pas possible que jamais peuple sauva- ge soit mieux disposé à embrasser la foi que les Montagnais. Que les bons prêtres qui auraient le talent d'ap- prendre la langue montagnaise vien- nent donc exercer leur zèle ici.
“Je promets à ces bons sauvages qu’il en viendra l’année prochaine, qui auront plus d'esprit que moi, qu'ils apprendront leur langue que je n’en- tends-que très peu. Il faut tâcher, Monseigneur, que je dise vrai. S'il n’en venait pas, il pourrait en résulter du mal. Les méthodistes cherchent à s'introduire par ici, ‘et il faut les de- vancer. Cette espèce d'hommes fait bien du mal et rend notre ministère bien pénible par temps.”
Nous savons, par l'histoire de M. Evans, combien le missionnaire ca- tholique avait raison.
Sa demande, appuyée par un comp- te-rendu si enthousiaste, que le cour- rier d'été allait porter à la Rivière- Rouge, devait y être entendue. Première Mission au Portage la Loche
La mission de l'Ile-à-la-Crosse du- ra trois semaines environ, et se ter- mina vers la fin de mai.
De 1à, M. Thibault se rendit au Grand Portage de la Eoche, où il allait rester six semaines.
Il y fut tout le temps très occupé, et de nouvelles consolations inondè- rent son coeur. Deux lettres, une du 24 juillet, écrit du lieu même de la mission, l’autre du 27 décembre, écri- te du lac Sainte-Anne, portèrent à Mægr Provencher le magnifique comp- te-rendu de cette grande mission.
“Je suis arrivé ici le 4 juin, et les-
berges n’y sont arrivées que le 21,
“Jai toujours eu du monde à ins- truire depuis que je suis ici: l'ouvra- ge ne manque pas partout où il y a des Montagnais. Plusieurs familles sont venues du fort loin pour voir et entendre l’homme de Dieu. Tous ceux de cette nation que j'ai vus, savent prier Dieu plus ou moins, et connais- sent de même les principales vérités de la Religion. Ils ont un respect in- fini pour leur pauvre missionnaire, qu'ils regardent comme Jésus-Christ même. Dieu serait-il en personne au milieu d'eux pour leur faire connaitre lui-même ses volontés, je crois qu'ils ne le traiteraient pas avec plus d’hon- neur et ne l'écouteraient pas avec plus de docilité qu'ils ne m'écoutent, quoi- que je ne sois que son très indigne représentant. D'après leurs rapports, toutes les nations qui sont connues d'ici au pôle soupirent après la con- naissance du Dieu vivant. Operarii vero pauci. Oui, si Dieu me donne la santé etrles moyens, j'irai jusqu'aux extrémités du globe chercher ces bre- bis infortunées qui périssent parce qu'elles ne peuvent trouver le bercail.
“J'ai dit (aux sauvages) que j'allais faire venir l'été prochain deux prêtres qui resteraient dans ces environs; et, pour les empêcher de trop s'attacher à moi, ce qui n'est pas aisé, je leur dis qu'ils auront beaucoup plus d'esprit que-moi, qu'ils apprendront vite leur langue, qu'ils pourront les instruire dans leur langue et les confesser tous. Ils les attendent avec empressement,
-| is seraient affligés s'ils ne venaient
pas, et moi encore plus. L’un pourrait se fixer à l'Ie-à-la-Crosse et l'autre entre l'Athabaska et le Grand lac des Esclaves. Occupez-vous, Monsei- gneur, de ces Missions lointaines et noüvelles: elles sont certainement les plus consolantes et les plus importan- tes de votre vicariat apostolique.” (Lettre du 24 juillet 1845).
- (à suivre). + "1
“Vingt ans”. Son roman, “Dilettante”, est une peinture de moeurs, pittores- que, vivante et dramatique. Elle ré- vèle, dans un style enjoué, les façons de vivre et de raisonner de la jeunesse montréalaise en l’an 1930.
“Dans les ombres” paraîtra en juil- let prochain et “Dilettante” au cours de Yautomne chez l'éditeur Albert Lévesque, à la Librairie d'Action ca- nadienne française, Montréal.
Quelques faits L'année dernière
1 au 7 juillet — ll — —En France, entrée en vigueur de la loi sules assurances sociales.
Pée 2 -— Mgr G. Lebez. d'Ottawa, est nommé prélat domestique. = ge À
—Au Vatican, consistoire pünlic; le Pape impose le chapeau aux nouveaux cardinaux et leur impose leur titre cardinalice.
—Le Rév. P. R. Villeneuve, O.MI, est nommé ler évêque de Gravelbourg.
—L’archevêque de Régina est ho- noré du Pallium. |
— 4 —
—AÀ Chicago, les frères Hunter por- tent le record de vol à 553 h. 41 min.
—Le card. Sbaretti est nommé se- crétaire du St-Office.
—Le card. Sérafini est nommé pré- fet du Concile.
—NN. SS. J. Charbonneau et J. Chartrand, d'Ottawa, sont nommés protonotaires apostoliques.
Le card. Rossi est nommé secré- taire de la Consistoriale,
— 5 —
—S. Baldwin et N. Politis sont élus membres associés étrangers de l'Aca- démie des sciences morales et politi- ques.
—A Londres, ouverture de la confé- rence de Lambeth.
— 6 —
—A Petch, Yougoslavie, intronisa- tion du nouveau patriarche orthodoxe Mgr B. Varnava.
Les “galères” de Caligula
Depuis le jour où la première galère de Caligula avait été transportée dans un hangar spécialement édifié sur les bords du lac, ia question se posait de savoir si oui ou non les travaux al- laient se poursuivre pour arracher la seconde galère à sa tourbe lacustre. Or, la Commission archéologique spé- ciale chargée de prendre la décision vient de répondre par l'affirmative. Après une longue discussion, ses mem- bres se sont trouvés d'accord pour que l’assèchement du lac de Némi se pour- suive jusqu'à ce que la deuxième ga- lère soit complètement hors de l’eau. Etant donnée l'insuffisance des fonds mis à la disposition de cette entreprise archéologique par la direction des beaux-arts, les ministères des Travaux publics et de la Marine ont accepté de fournir la subvention nécessaire. Dé- jà, les pompes ont été remises en activité et l’on compte que la seconde galère, qui est un peu plus grande que la première et que l’on suppose plus riche en matériel archéologique, sera complètement exhumée dans le cours de l’été.
La maison natale de Foch
A Tarbes, la maison où Foch est né tombe en ruines. Elle a été déclarée autrefois monument historique et propriété nationale. En ce temps-là, les admirateurs étrangers du maré- chal voulaient acheter cette relique pour l’offrir à sa patrie française. Le ministère des Beaux Arts a cru plus digne d'intervenir. Il a décoré la vieille maison et défendu à quiconque d'y porter atteinte. Tout le mdnde obéit, hormis le temps. Si le gouver- nement n'intervient pas contre ,ce vandale, la maison de Foch ne sera bientôt qu'une ruine.
Le succès
Celui qui envie l'étoffe brillante du succès doit prouver qu'il a les qualités nécessaires pour l'obtenir, et surtout la persévérance et si elles sont jugées insuffisantes il ira à un autre mieux qualifié qui posède les aptitudes re- quises ou une plus grande habileté.
Il ne faut jamais regretter le temps |. qui a été nécessaire pour bien faire.
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très coupable négligence ou insoucian-
ce ‘de certaines*:et trop nombreuses
familles canadiennes françaises’'à par- ler le‘français à ln maison, sont au- tant d'obstacles puissants qui S'OppO- sent à la survivance de l'esprit fran-
çais chez nos gens, autant de difficul- | tés qui rendent de:plus en.plus:diffi- |.
cile‘la connaissance et l'amour de no- tre langue française, celle qu'ont par- -lée nos parents, celle dans laquelle est écrite la glorieuse histoire du peu- ple courageux, travailleur et très chré- tient que furent les découvreurs du |: Canada dans toute son étendue. et dont nous sommes les’ descendants.
Et comme la langue se trouve le lien naturel entre les familles et les individus qui forment un peuple, la survivance des peuples repose en‘très grande partie sur la survivance et la conservation de leur langug. Pour nous, d'origine française, il nous faut donc savoir et parler le français à moins de vouloir renoncer à la sur- vivance de notre race.
La langue et les traditions
C'est par elle que nous garderons le plus sûrement nos traditions natio- nales dans toute leur beauté, c’est par la langue et les traditions que nous resterons, dans les descendants, ‘ce que la Providence a voulu que nous -soyons dans le monde, D'ailleurs, si nous tardons trop à la comprendre et si nous ne réagissons pas sérieuse ment contre les circonstances défa- voraäbles au parler français pour lesi nôtres dans cette partie de la pro- vince, nous serons peut-être bientôt fort en arrière du développement gé- néral: car on ne peut nier aujour- d'hui que le mouvement et la convic- tion gagnent de plus en plus de terrain en persuadant nos concitoyens an- glais d'apprendre et de parler le français. Peut-être que la masse de ces convaincus ne se trouve pas toute ici dans le sud de l'Alberta pour le moment, mais que cela ne nous em- pêche pas de voir ce qui se passe dans le pays.-
Ainsi, nous savons que la province d'Ontario, autrefois si hostile, est au- jourd’hui non seulemerit devenue to- lérante, mais, à part le petit groupe fanatique des orangistes, la province d'Ontario encourage et récompense l'étude du français dans ses écoles. Dans les provinces maritimes voilà aussi que le français est à l'honneur, témoins la naissance de journaux français, à -édition quotidienne et le nombre toujours grandissant des dé- putés et des fonctionnaires publics d'origine acadienne-française. Ici, en Alberta, qui ne connait pas les sym- pathies et les encg Doyen. de no à
ES, M. ‘Baker, norû-est de la Imençait. son dis- e des Communes Pour marquer, a-t-il AUX langues officielles u près dans le même rapportent les jour- n d’une fête sportive , le gouverneur-général disait aux étudiants du pury, en presque totalité : anglaise: “Je- vous suggère la plus grande importance aù français, avant tout le prenez du français et encore rançais.. Si quelqu'un, .ajou- t incapable de parler fran- À ce-pays, ce quelqu'un se Fyé d'un convenable échange vec ces excellents Canadiens ÿ qui sont en tout point d'aus- Pcitoyens que nous le sommes 1èmes. Qu'il me soit permis ter, dit: encore. Son Excellence, e n’ aurais pas eu le bonheur d'é-
: pouser ma. femme si je n'avais pas
’ su æ français. ci plusiéurs Cana-
.. diens français par origine, qui igno- : tent ‘leur ‘langue, pourront peut-être -.se dire qu ’ils n'auront pas eu le bon-
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représentants de plusieurs ‘pays de
l'Europe et des deux Amériques, dont.
les juges venaient de partout choisis sur la renommée de leur. science, no-. tre jeune représentant canadien fran- çais nous mérita l'honneur de: -rem- porter la victoire. :
Cette preuve désintéressée de la su- périorité de ‘la culture française au Canada s'ajoute avantageusement à la liste des faits, que nous pourrions
continuer, et qui prouve l'évolution
d'une mentalité plus canadienne que jamais dans le pays.
La langue est la gardienne de la foi
Mais je me borne ici. Et je veux
rappeler qu'une seule autre vérité très importante à notre point de vue per- sonnel. C'est, comme l'a si bien ex- pliqué Mgr Paquet, que la langue est gardienne de la foi. C’est par elle qu’on se souvient le mieux de ses pre- mières leçons de catéchisme apprises sur les genoux de sa mère, leçons qui nous retiennent plus vigoureusement que toutes les autres contre l’abandon de la prière, contre l’apostasie et con- tre l'athéisme qui, chacun à sa façon, font tant de victimes depuis quelques années. Combien souvent ne voyons- nous pas des jeunes gens de bonnes et braves familles, venir dans la gran- de ville où privés de la vigilance des parents, n'ayant personne à qui de- mander conseil ou à qui confier leurs surprises et leurs embarras, s’aban- donner à des doctrines étrangères et contraires à leur éducation première. | Je n'ose pas aller plus loin dans l’énu- mération de ces défaillances et des malheurs qui en découlent, Ma tâche, à moi, consistait à attirer l'attention sur la nécessité d'établir et de favo- Jriser, de meilleures et plus fréquentes relations entre ‘nous.
Aujourd’hui meme, à Montréal, se déroule l’une des plus intéressantes manifestations nationales du Cana- da: on fête la Saint-Jean-Baptiste en évoquant, dans la procession publique qu'admire l'inrombrable population de la plus grande cité canadienne, l’histoire de la femme canadienne- française. .Des chars allégoriques pré- sentent les scènes de dévouement et de noblesse qui illustrèrent nos an- cêtres canadiennes françaises dans le salut et la survivance nationale aux premières époques de la Colonie, Elles sont nos modèles, à nous de les imi- ter en faisant le bien comme 2llès Pont fait. C'est pourquoi ici, eu cette même fête de la Saint-Jern-Baptiste, au nom de la femmz* Canadienne française de Calgary, dont on m'a fait l'interprète, je suis -chargée de lancer un projet qui a pour but d'aider au salut et à la survivance nationale de notre Peuple. Projet que nous nous
engageons à mettre à exécution de
e nous visons pour le moment. Et ici quel est ce projet: nous serions prétes à réunir à Calgary, une fois, disons, tous les deux mois pour com- mencer, à tour de rôle dans nos fa- milles françaises (peut-être aussi de temps en temps à la campagne chez vous: même) nous serions prêtes, di- sions-nous, à réunir nos jeunes filles et nos jeunes garçons du dehors et de la ville dans des veillées. honnêtes et bien ordonnées. A l'occasion de ces veillées toutes canadiennes françaises, notre jeunesse ferait connaissance entre elle; elle se familiariserait avec le parler français qui la gêne souvent faute de pratique; elle s'intéresserait aux chansons ét aux histoires fran- çaises; puis vos jeunes gens connai- traient nos foyers français et catho- liques dans lesquels ils pourraient pui- ser le’ Courage et les bons conseils, si jamais un jour ou J'autre, ils se trou- vaient'à travailler en “ville.
Par ces veillées encore, où se ren-
contreraient ceux venus des difré-.f
rentes campagnes et ceux de la ville, la Providence, espèrons- -le, permet- trait que les noces purement françai- ses et ‘catholiques. se multiplient et qu'ainsi s'affirme de plus en plus
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notre manière à nous de rendre ser- -vice. ‘à.:la.. ‘survivante ‘dé: notre. race dans le sud dé cétte prbvince, où nous n’entendons : pas seuleméënt y vivre, mais encore et à tout prix, répétons-le, survivre malgré les difficultés, si nom- breuses soïient-elles. :
A vous maintenant de seconder le projet. Fe ‘
Cercles de l'A.C.J. c. me
.M. l'avocat Paul-E. Poirier, deuxiè- me vice-président général. de l'AC. FA. ajouta quelques mots au sujet des jeunes. Il insista sur le fait que c'est dans les collèges et dans, les couvents qu'ils reçoivent la meilleure formation. Au sortir du collège le jeune homme doit appartenir à ‘une’ association où il peut émettre ‘ses idées. I1 parla de la fondation récente de cercles de l'A.C.J.C. en Alberta. Ces cercles sont destinés à former de chefs pour l'A.C.F.A.:
‘ La profession agricole
L'article suivant au programme fut un panégyrique de la profession agri- cole. Il fut prononcé par M. J.-A. Maynard, président du cercle de Clu- ny, membre de l'Exécutif central de l'A.C.F.A. Au cours de ses remarques M. Maynard donna d'excetlents con- seïls à ses confrères en agriculture. Il s'éleva contre la tendance qu'ont les nôtres, à la suite d'une malchance ou d’une mauvaise récolte, de changer de localité. On ne trouve pas mieux ailleurs. Prenons l'habitude de nous énraciner au sol.
M. Jean-Marie Fontaine, B.S.A.,.de Saint-Albert, membre de l'Exécutif de l'AC.F.A. prend la parole après M. Maynard. Il dit qu'il a la convic- tion que les cultivateurs présents vont retourner chez eux avec la résolution dans leur coeur de suivre les conseils qui viennent d'être donnés aux fer- miers. Je pense, ajoute-t-il, que les fermiers établis ici feraient bien mieux d'y vester plutôt que de tenter de s'établir ailleurs ou d'aller augmenter le nombre des sans-travail dans. les villes. M. Arthur Lamoureux, cultiva- teur, membre de l'Exécutif de l’A.C. F.A. corrobore cés- Ta ules.
M. Chr'ies Cardinal
M. Charles, Cardinal, vice-président du cercle 4e Calgary, est un homme qui a habitude de la parole. Il expose clairement Putilité d’un bureau d'in- formation général et d’un recense- ment de nos gens dans le sud de la province. Il fait voir les avantages de ces deux choses. Il expose une manière de procéder, l'illustrant par ce qu’on à fait à Calgary. Le recen- sement des nôtres dans cette ville a prouvé qu'ils étaient assez nombreux pour constituer et obtenir une parois- se française.
Nous faire connaitre ;
M. Hector Allard, professeur : à l'U- niversité de l'Alberta, membre de l'Exécutif de l’A.C.F.A., fait quelques commentaires à la suite de M. Éardi- nal. Depuis qu'il est sur l'Exécutif, il a constaté qu'il y avait, pour les nô- tres, beaucoup de difficultés à sur- monter, mais d'autre part il y a beau- coup de bonne volonté. Il félicite, les gens du sud qui savent s'unir et tra- vailler à la cause commune. Il insiste pour qu'il y ait plus d’étudiants cana- diens-français. à l’Université. En aug- mentant le nombre des Canadiens français à l’Université, nous nous fe- rons plus connaître. Il nous faut des compatriotes dans toutes les profes- sions. Ce qu’il faut faire. en Alberta, c'est nous faire connaître.
Le.comité des résolutions fit ensui- te rapport. Nous ne sommes pas en mesure de -publier cette. semaine les |’ résolutions Stgpiées par ce: congrès régional.
Avant de se séparer pour assister au banquet du soir, les congressistes discutèrent de la possibilité de l’éta- blissement d'un comité régional. Le projet n’est pas abandonné.
Le banquet
Plus de deux cents personnes assis- tërent au banquet organisé par la Société Saint-Jean-Baptiste. de Cal- gary, sous la présidence d'honneur de S. E. Mgr J.-T.'Kidd, évêque de Cal- gary.
Le but de ce banquet était d’hono- rer les pionniers de l'Alberta dont le
,
R. P. Routhier devait retracer l’'his-|
toire dans son allocution. Parmi ces pionniers nous comptons le R. P. Dou- cet O.M.I, le premier blanc à planter sa tente à Calgary, au mois de mai 1875. Le R. P. Doucet était assis à la table d'honneur. : firent une. chaleureuse ovation. A
La gaieté la plus cordiale et l'en- train Je. plus communicatif régnèrent pendant ces agapes fraternelles.
M. le Dr L.-O. Beauchemin, . pre-
mier vice-président général de l'A.C. ù
F.A, présenta avec un tact exquis.
les orateurs qui se ‘firent ‘entendre en|
uñe occasion si propice. * , -” !
Les premières paroles que prononça | le Dr Beauchemin furent des paroles |- de remerciérnénts- à “ous ceux: qui àvaient contribué au succès : de ce
‘banquet. é Signalant ensuite à sés” ‘auditeurs . quelques souvenirs ‘d'enfance. se rat- tachänt” aux célébrations dè ‘la St- ‘ .| Jean-Baptiste dans sa petite’ ville‘ na-| ltale de Nicolet, M. Béauchemin .dé- ‘| clare” que cela ne: ‘s’oublie pas ‘et au soir de ces fêtes, ‘les’ petits ‘Canadiens ‘| français s'éndormäiént ‘épris de la|
“vaillance ‘des “héros dont ‘ia “figure,
s'était. revétue d'un éclat particulier.
Une îois par année, dit encore M. ;
‘Beauchemin, ce; ne .-dévrait -pas” ‘être :
trop pour. parler .des. fondateurs de :14|
pairie. Nous avons .avec nous ce soir un certain..nombre: des: plus’ ‘häutes| k personnalités, religieuses et laïques de / Ja province. Je les.remercie' de tout, | [coeur d’avoir bien voulu venir. re-| RAA nue fête: “de leur préfence.
Les taadarr
Dans son “aocution, Es Kidû a .de ‘la belle: civilisation française; de
ceux qui ont- apporté: Jar ‘civilisation
Les convives . lui |:
NORD PRET CET EEE SERA
que dans la personne de‘saint Jean:
‘Baptiste nous’ célébrons celui qui. avait .été appelé à remplir une très noble mission, celle de préparer. un peuple
parfait pour le Seigneur. ‘L'esprit de saint Jean-Baptiste devrait étre plus étudié et passer dans la vie morale de tous les catholiques. Ce devoir.semble être plus rigoureux à accomplir, sur- tout en notre siècle où la vague du matérialisme s'acharne à battre”en brèche les plus chères croyances des catholiques.
L'un. des. buts de ‘votre, Association, ajoute Mer. ‘Kidd,' c’est bien de sau: vegarder dans leur intégrité la foi catholique de tous ceux qui se sont rangés sous votre étendard. En cela, elle imite bien le Précurseur du Christ.
Puisque les Canadiens français Pont choisi pour patron, ils doivent s'inspirer de sa vie exemplaire pour essayer de. devenir un peuple parfait. Et saint Jean-Baptiste vous, aidera assurément à remplir la mission à laquelle vous êtes appelés.
K. P.,Routhier, O.M.I.
Le principal orateur de la soirée fut le R,. P. Henri Routhier, OM; il répondait à la santé de notre pays. Il en profita pour retracer l’histoire de l'Alberta au point de vue français. I fit voir le rôle des découvreurs, et la mission, remplie par les mission- naires , qui vinrent évangéliser les sauvages. ;
Le KR. P. Routhier sut tirer de la mythologie, dans l'histoire des en- fants de Niobé, une leçon opportune pour les nôtres.
M. le curé Beauregard M. le curé Beauregard répondit à la santé de la paroisse de Calgary. Ii fit voir que c’est la paroisse qui a sauvé notre nationalité. L'esprit de paroisse-est si puissant qu’il comman- de toutes nos organisations. La pa- roisse est le lien sans lequel nous ne serions rien. Elle a inspiré ceux d'hier;
elle inspirera ceux de demain.
M. st- Germain M. Omer St-Germain, député de Saint-Albert, représentait le gouver- nement. Il fit un discours spirituel. Hl regrette de ne pas voir plus des nôtres à ses côtés en chambre. M. St-Germain n'hésite pas à recom-
.mander aux nôtres de s'abonner au
seul journal français de l'Alberta. Il prêche Jlorganisation des nôtres. Si
vous ne voulez pas, ajoute-t-il, assister
aux séances de votre cercle local de FA.C.F.A., au moins, payez votre coti- sation. Le nerf de la guerre est né- cessaire aux -organisations nationales comme aux autres. Elles savent le faire servir.à bon escient. M. St- Germain .fut. longuement applaudi.
- Le maire Davison S. H. le maire Davison répondant à la santé derla ville souhaite la plus cordiale bienvenue à tous ceux qui sont venus de l'extérieur. Il regrette avoir oublié le français qu’il à appris
.Jorsqu'il allait à l'école à Montréal.
Dans ses fonctions, il lui est souvent donné d'assister à des célébratibns de fêtes nationales; mais il est particu-! lièrement heureux d'assister à celle des Canadiens de langue française, à cause de la cordialité et de l’entrain qu'on y trouve.
Le Dr J.-L. Petitclerc
M. le Dr J.-L. Petitclerc, président général, répondit-& la santé de l'A.C. F.C. J1 remercie le premier ministre de la province de l'expression de sym- pathie qu'il a manifestée à l'égard des gens de langue française en se faisant représenter à ce banquet. Pour prouver que les nôtres de langue française sont sympathiques aux gens du sud, nous ‘sommes ici, ce soir, onze membres de l'Exécutif central de l'Alberta. C'est vous dire tout l'intérêt que PA.C.F.A. porte à ses membres. Le président général se demandait comment on’avait eu l'inspiration de célébrer la‘ Saint-Jean-Baptiste de cette façon.’ Il en a eu l'explication lorsque le P. Routhier à rappelé que son grand'’père a noté dans un de ses
livres, après être venu dans cette ville
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aux sauvages, fils des”. premiers dé- couvreurs qui ont parcouru ce con- tinent en tous sens. Nous ne devons pas avoir honte de notre nationalité.
mélange. Faisons de même. Le prési- dent ‘général a ‘émaillé son ‘discours de bons mots. Il a terminé'en faisant ressortir Ia puissance que l'on ac- quiert dans l'union.
Conversion d'un artiste japonais
OSAKA, Japon. — M. François- Xavier Okayama, artiste japonais bien connu, à qui on devait le tableau représentant le martyre de 28 mis- sionnaires japonais, vient de er le baptême avec 1oute sa famille. |
Le R. P. J.-E. Tessier
Le R."P. J:-E. Tessier, O.MI, ré- pondit à la santé des invités. Au cours de ses remarques il rappelle qu’il y & cinq ou six ans, dans .-une circonstan- ce semblable, nous étions réunis. pour jeter les fondements d’une ‘associa- tion. Nous voulions fonder une asso- ciation provinciale canadienne-fran- çaise. Je suis fier, dit-il, de voir que l'on a réalisé avec l'AC.F.A. ce que nous voulions faire dans ce temps-là. Qui dit Canadien français, dit catho- lique, car pour nous la langue est la sauvegarde de la Foi. Il demande en terminant de répondre à. l'appel de nos: chefs et d'organiser des cercles afin que nous soyens tous et chacun dans son petit coin, membre de lA. CFA. | se
M. Zambaux, de Paris, de passage à Calgary ajouta quelques mots. Il fut suivi par M. J.-J. Tigue qui répondit, au nom des personnes de langue an- glaise, à la santé des invités. Il fit une partie de son discours en français. La santé des invités avait été portée par M. Laurendeau. .
M. Charles Cardinal porta la santé des dames. Il fit valoir les qualités de la Canadienne. Plusieurs Canadiennes de Calgary furent présentées à l’audi- toire au cours de son allocution, à l'aide de jeux de mots Mme R. Spence, secrétaire du cercle de Cai- gary répondit à cette santé. Elle félicite le président d'avoir éliminé tout céli- bataire irréductible pour exprimer des compliments dont la franchise ne peut nullement paraître douteuse. La fête nationale, c'est surtout la fête du souvenir. Aussi, nous avons le devoir de saluer pieusement nos ancêtres .vénérées, en nous unissant par la pensée, aux grandes démonstrations qui ont lieu aujourd'hui même à Montréal, pour célébrer le souvenir de ces vertueuses et patriotiques femmes que furent nos mères. Des célébra- tions comme celles-ci font songer à l'avenir. Nous formons des voeux qui ont pour but de conserver à la natic- nalité pour son abondante survivance, nos canadiennes françaises, comme le féent nos devancières, aussi pures que l'air de nos plaines et aussi soli- des que le roc de nos montagnes. Puissent, encore, leurs fils être aussi honnêtes qu'ils sont braves, et leurs filles aussi modestes qu’elles sont: belles; pour que se continue indéfini- ment l'action salutaire de la Cana- dienne française sur ce sol. d’Améri- que.
Un nouveau tube à rayons X
PASADENA, Californie.—Un tube à rayons X de 2,600, 000 volts, construit avec du papier, du caoutchouc et de l'aluminium par deux professeurs al- lemands, fait sensation dans le monde des savants. Il s'agit d'un tube pou- vant produire des rayons “gamma” équivalant à 100,000: grammes de ra- dium, quantité plus considérable que celle actuellement en usage dans le monde AUS
La presse américaine
Le nombre des journaux quotidiens &iminue aux Etats-Unis. C'est l'index de la New York Trust Company qui nous l’apprend. Il y avait, en 1921, dans les différents Etats, 2,029 jour- naux quotidiens; il n’y en a plus que 1949 cette année. Cette statistique nous apprend combien les Américains aiment les journaux du soir, puisque sur 1,949 journaux, 1,564 sont du soir.
Les journaux du soir et du matin réunis ont un tirage de 40 millions d'exemplaires, et les journaux du! dimanche font un total de 28 rail | lions; mais tous les magazines et tou- tes les revues des Etats-Unis -tirent ensemble à 120 millions d'exemplaires.
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2" JUILDET 1981.
-Cette décision a été annoncée offi- _ciellement“par- l'hon: H. H.-Stevens,: / ministre du transport et commerce. De -même après-lui, M: G.'H. Crane-Wil-
: Mams, directéur ‘de la Austin Motor
Co. et .homme d'affaires éminent d'Ottawa-et de passage à Edmonton.
. La route à suivre a été adoptée et il
ne ‘reste que’ l'appropriation à faire pour. que les travaux commencent. M. Crane-Williams est allé visiter sa ferme de 1,200 acres qu'il a achetée il y a deux ans passés à Dimsdale,
| district de Grande Prairie.
Débouché locai-Spirit River-Giroux- .ville—Une dernière pétition, espé- ‘rons-le, a été lancée de Girouxville,
terminus actuel du “highway” jus- qu'à Belloy et de là à Spirit River ..pour : obtenir: une traverse, un pont, un moyen quelconque de communica- ‘tion entre ces deux points et le reste du pays. On demande simplement au
. département des Travaux publics que |:
ce dernier s’abouche avec le N. Alta. -Rys. pour se servir du pont actuel de: ja Cie à Watino sur la rivière Bou- cane, tout comme à Peace River Cros- ‘sing'et naturellement de faire finir ja
"route “highway” de Girouxville à la
“rivière et de l’autre côté, de Watino à Belloy, le reste étant fait. C'est
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Notre école a fermé ses portes le 30
rjuin. Les élèves sont contents de se
reposer durant les deux mois de va- cances qu'ils ont, repos bien mérité d’ailleurs par le travail qu'ils ont fat durant ces mois d’études. Nous avons à rémercier aussi Mlle .A. Boisjoli, leur dévouée institutrice. Elle peut être fière car ses élèves ont remporté du succès dans leurs examens. Bon- nes vacances à tous. °
M. le Dr et Mme Desrosiers ainsi que sa mère et sa soeur sont allés, le 28, chercher leurs enfants qui étaient aux études à la mission de St-Augus- tin. Ils sont enchantés de leur pro- menade.
Les autres élèves qui étaient aux études dans différentes’ institutions nous arrivent tous cette semaine.
La paroisse de MecLennan déplore le départ du P. Bideault qui nous quitte définitivement appelé par ses supé- rieurs pour un autre poste. La douleur était peinte sur les figures quand il nous annonça ce départ et la plupart versaient des larmes, incapables de contenir leur douleur: lui-même était très ému. Il y à à peine un an le Père
l'exit naturel et facile, peu dispen-| Canet nous quittait pour être rem-
dieux et nécessaire, maintenant que toute cette partie intéressée se trouve colonisée: de plus, cette route rac- courcira là distance d'au delà de 100 milles, évitant surtout les fameuses
* côtes de la Rivière la Paix à Peace
River et à Dunvegan. Une autre con- sidération et la plus sérieuse est Fin- convénient et les dommages que doi- vent subir’ deux ou trois fois l'an les voyageurs, hommes d'affaires, com- merce, trafic, etc. par l'impossibilité de traverser à Dunvegan, soit par les glaces flottantes au printemps et à l'automne et à cette saison-ci par l'eau: haute. Actuellement des centai- nes de voitures de toutes sortes, autos, camions, wagons chargés de ménage,
pulation flottante d'une centaine de personnes sont là sur les deux rives de la rivière la Paix à Dunvegan at- tendant que le bac puisse faire son service.
cours indiqué plus haut.
Récolte.—Si les.apparences ne son
euses, nous devrons encais- E Le Etes ss ee une grosse récolte on chanta de belles chansons. Ce Con- = F | . e : ! ra D … RE |cert a été improvisé à Ja hâte dans
cet automne ét de bonne heure, des champs,.de blé montrant déjà leurs épis en gorge, quelques-uns plus au- dacieux, plus vifs balançant leurs grappes bien fournies de grain à son tour bien fourni. Mais la question SC pose: quels seront les prix? En at- tendant, remercions la divine Provi- dence qui fournit un si bel accroisse- ment malgré notre indignité. —Corr.
CLUNY
Vendredi, M. J.-B. Beaudin reve- nait de Turner Valley, avec une char- ge de gaz. Ayant été obligé de réparer un pneu du camion tout à coup le pneu éclata et le “rim” le frappa violemment à la figure lui coupant lé front et la joue avec une force terri- ble. Of craint qu'il ait l'os brisé. On n'a pu avoir plus d'informations pour le moment. Il à été transporté à l'hôpital de Calgary. Son état est
"s'est fait couper le visage près de l'oeil. IL a fallu lui faire cinq points
eux a été frappé sur le bras assez fortement. Jamais nous n'avons en- tendu parler d’un accident semblable. Tous ses nombreux amis espèrent qu'il se rétablira bientôt. M. Beaudin avait assisté mercredi dernier, au congrès régional de l'A.C.F.A. à Calgary et il était revenu avec J. A. Maynard tous deux enchantés de leur voyage.
La récolté au nord de Cluny pour 10 milles s'annonce moyenne avec quelques morceaux ici et là bien Tava- gés par le vent. Au delà des 9 à 10 milles c'est mauvais, très mauvais. AU sud de Cluny il ne reste plus rien. Quelques-uns.ont même perdu leur deuxième semence. H. H. Crétin et J. A. Maynard ont perdu: chacun 640 acres et'beaucoup d’autres aussi sont dans la même-hosition. Nous n'avons
- qu'à dire comme Job: Il nous reste encore l'espérance et c'est beaucoup. —Corr.
Jeudi dernier les officiers du Conseil
. La Vérendrye.et quelques invités é- ‘ taiént les hôtes de M. A. Rocque,
Grand Chevalier, et de Mme.RoCque, _à leur cottage d'Edmonton Beach. Partant du Cercle à Edmonton à 6 h. précises, les automobiles filaient au milieu d'un nuage de poussière sur la route du lac dans l'or du soleil - couchant. Un délicieux .souper , SET Vi sur une.table champêtre à l'ombre . des-arbres dans la fraîcheur qui s'éle- vait''de l'eau.proche réunissait les
* convives. joyeux et affamés.
‘Chansons, jeux, excursions én bar-
: * que, tout fut mis à la disposition des F. visiteurs par les propriétaires “de le charmante villa. La soirée passe, trop,
. rapidement mais :le,.succès \de cettf
. inoubliable vefllée restera. Des projets
: pour l'avenir furent i$bauchés et il est
} question d'organiser un ‘grand piquer “:U2 |}: nique, avec les dames, pour surprendre ‘M. et Mme:Rocque‘un beau dimanche, (‘afin de les remercler.:dé-leur. Chr
LS EURE
thénte hospltalite.
sera son remplaçant; à lui aussi nous
_ {à l'un et bienvenue à l’autre.
Inutile de dire que cette pétition] Malgré la surprise que nous à Causé s'est couverte de noms en le disant, le départ du P. Bideault les parois- tant à cause de son utilité et nécessité | siens ayant à leur tête M. Côté, lui que pour le grand besoin d'ouvrage ont organisé une petite démonstra- des homesteaders établis sur le par-|tion. M. et Mme Allard, de Giroux-
t her ont bien voulu prêter leur con-
placé par le P. Bideault, le respect que nous avions pour l’un nous l’avons reporté sur l’autre. Quel bon Père il a été pour nous, quel dévouement et
débit
À vie en
RER ERP RE RP PRE ER EF EEE PR PR ERPE FPPEPERT
È : SAINT-JOACHIM
tisme se dégage de l'instruction don-
née dimanche dernier en la solennité
de notre fête patronale. Le R. P. Nadeau, O.M.L, du Juniorat St-Jean, prononce le sermon de circonstance à la messe de 8 h. 30 qui est célébrée par le vaillant P. Doucet, O.MI, l'un de ces inlassables missionnaires de l'Ouest canadien, actuellement de Cluny, Alta.; et à la grand'messe, cé- lébrée par le R. P. curé, assisté des RR. PP. Hétu et Langevin, OMI, comme ‘diacre et sous-diacre.
Le sermon.—Prenant pour texte ces paroles des premières vépres de la fête: “IL marchera devant lui avec l'esprit et la force du prophète Elie, pour préparer au Seigneur un peuple parfait”, le P. Nadeau nous montre en paroles saisissantes comment “Dieu gouverne tous les peuples et leur donne une mission”. 10. La mission des Canadiens français telle qu’appor-
L'A. SURVIVANCE
DR Rd
s
SAINT-PAUL
Une belle leçon. de-foi et de patrio-| Le célébration de la fête nationale |.
a été faite deux dimanches consécu- tifs.à cause des pluies incessantes. Les jeux et la séance ont été remis au 28, mais le banquet a eu lieu le 21, auquel ‘assista une ‘foule considérable de nos concitoyens et aussi de nos amis d'autres langues."
artistique. On. a interprété une .oné- rette comique: “Le départ pour la Californie”, avec un brio sèns pareil; ce à quoi l'on s'attend toujours ‘de nos talentueux amateurs. Les inter- prètes étaient MM. C. Thérien, L. Fraser, A. Lagacé, D. Leroux, J. Tremblay,, Lafièche. Les entr'actes ont été particulièrement soignés. Mile Marguerite Gagnon, musicienne dis- tinguée, nous a donné les meilleurs
morceaux de son répertoire de piano
grâce à plusieurs. rappels. Mlle Alberta Thérien nous a récité
PEPEEPEPEFTEI :* SAINT-EDOUARD
.La séance du 21 a été un :
tée de la vieille France et préparée! un morceau patriotique ét s’est affir- par la main de la Providence est sans | mée une experte diseuse. Nous avions nul doute celle d'un “peuple-apôtre”|]3 bonne fortune d'avoir des amis
comme on le voit clairement par cha- cune des pierres fondamentales jetées à la base de notre race dès son ber- ceau. De nombreux et vivants témoi- gnages appuient cette solide vérité. 20. Passant ensuite aux moyens de
remplir cette mission et d'en assurer |
de Bonnyville: la patrie Ges chan- teurs et musiciens qui ont bien voulu se faire entendre avec une bonne grâ- ce remarquable! M. Vallée qu'on ne se lasse jamais d'entendre a dû re- «venir trois fois pour répondre aux incessants rappels.
quel zèle inlassable il a montré, se|ia durée, le prédicateur nous exhorte|rrétu que l’on considère comme nôtre dépensant sans compter pour le hien|à “garder le caractère reçu de no0S|jei a chanté d'une facon exquise deux
spirituel des âmes qui lui étaient coni- fiées mais aussi pour le bien matériel de la paroisse; les abords de notre église, le beau cimetière que nous avons, nous le devons à son travail manuel et bien d’autres choses encore qu'il serait trop long d’énumérer. xl faut nous incliner sous la main de Dieu et nous lui demanderons dans nos prières qu'il continue d’étendre ses faveurs sur ce bon Père. M. le curé J. Hamelin, prêtre colonisateur,
apporterons notre respect et notre soumisison, nous unirons nos prières
aux siennes pour que tout marche dans la paix et la concorde. Au revoir
ville, ainsi que des musiciens de Fal-
cours. On fit de la bônne musique et
quelques heures seulement, mais à été
un véritable succès: Les messieurs du|.
clergé des paroisses avoisinantes re- haussaient par leur présence l'éclat de cette fête. Une surprise fut réser- vée à notre bon Père à l'issue de cette fête, surprise causée par la générosité de ses paroissiens. Merci à tous de s'être rendus à notre appel.
mes
FALHER
Notre paroisse à dignement fêté la St-Jean-Baptiste le 24 Malgré une température inclémente la foule était nombreuse tant à la messe que sur le terrain d'amusements.
L'église avait revêtu ses plus beaux
décors de fête. Le R. P. Calais, curé,
officiait; au choeur, on remarquait les
Labbés Normandeau, curé de Giroux-
ville, et Giroux, de Tangente. La cho- rale mixte rendit avec perfection, une messe de première classe. Après la messe, la procession se mit en marche. ayant à sa tête le chärriot de St- Jean-Baptiste—ce dernier était sous Ja protection des anges,—suivi d’une cinquantaine de chars dont quelques- uns allégoriques. It était difficile aux juges de juger tant il y avait de goût, de patriotisme, et l'idée d'hygiène dans les décorations. Finalement la devise: “Soyons unis!” jointe au dra- peau -cariadien français, sur un MmoO- deste char, obtint le suffrage des trois juges. M. P. Demers fut l'heu- reux gagnant. Un deuxième prix fut décerné à M. J. Aubin pour son décor vraiment patriotique. Le troisième
tre.
Dès les premières heures de l'après- midi, l'orage qui menaçait depuis .le matin, éclata; elle eut pour effet de disperser nos joueurs de balle-au- camp et leurs admirateurs. Malgré le vent: et.sa. brise glaciale, la foule se réunissait de nouveau quelques heures plus tard. Quatre équipes de joueurs se succédèrent, la victoire finale resta aux Falhériens...Il y eut aussi plu-
foule se sépara contente. Retraites.—Hier au prône, notre R. P. Curé nous annonçait un con- cours de grâces qui allaient tomber sur notre région: à commencer par la retraite annuelle des prêtres qui se
religieuses Srs Ste-Croix et les com-
fin retraite paroissiale Ie 26 prêchée parles RR. PP. Guy et Pilon. Après une telle pluie de grâces les coeurs seront à l'unisson dé nos récoltes que
prix fut, décerné.au camion de M. D£ A. Desnoyers qui conduisait l'orches-
sieurs couïses de tout genre. Bref, la
tiendra à Grouard le 8; celle de nos
munaïütés environnañtes, ici le 24; en-
äncêtres” foyer de joies honnêtes et sans emprunt; à “garder notre lan- gue”, ce puissant rempart rempli des plus beaux accents de la prière et de l'amour le plus sacré; “à “garder notre esprit de foi”.qui nous réunit tous au pied du même autel et fait de nous un peuple fort. Concluant avec la parole de son texte qu'il nous ap- plique: “C’est alors, nous dit-il, que vous serez un peuple parfait.”
Chorale—Un cantique bien de cir- constance entonné par notre choralé fit écho aux vibrantes paroles du pré- dicateur; il fut adressé à celle qui est
”
“Catholiques, Canadiens toujours . .
Bénédiction.—A la fin du jour, no-
fidèles, manifestant ainsi qu'ils étaient de cette fervente race de priants.
La Bénédiction solennelle du S. Sacrement fut célébrée. par le R. P. Lajeunesse, O.M.I, de la Mission du lac la Biche, assisté des RR. PP. Hétu et Chartrand, OM. Mlle G. Baril touchait l'orgue.
Ecole Grandin.—Grâce au dévoue- ment de nos bonnes Soeurs de l’As- somption, une magnifique séance don- née par les élèves canadiens français de l'école Grandin, venait couronner l'année scolaire. De magnifiques prix, dus à la générosité de nos paroissiens, furent distribués à chacun selon ses mérites. Une nombreuse assistance était venue jouir des succès rempor- tés par nos enfants et les encourager
tion. Nous comptions avec nous le RR. PP. Doucet, Langevin et Godbout, OM. Plusieurs SS. Grises d'Edmon- ton et de St-Albert; les RR. SS. de la Miséricorde: et RR. SS. du Couvent de jl’Assomption, nos: deux commis- saires de langue française, MM. Pilon et Gariéby. |
Les plus méritants. — Instruction religieuse.—Mlle Marguerite Bessette, 8e grade; Mlle Thérèse Sabourin, 7e grade; Mile Thérèse Noël, 6e grade; Mile Thérèse Barry; 5e grade; M. Gérard Tougas, 4e grade; Mlle Su- ganne Dame, 3e grade; M. Bernard Tremblay, 2e grade; Mlle Alice Clou- tier, ler grade; M. Roger Chrétien, ler grade. .
Bonne conduite. — Mile Laurence Sabourin, 7e grade; Mlle Gabrielle Hervieux, 6e grade; Mlle Yvette Pepin, 4e grade.
Bon parler français—Mlle Irène Bessette, 6e grade. L ‘
Succès—M. Marcel Lambert, 6e grade, M. Jacques Côté, 5e grade; M. Pierre Gariépy, 4e grade; M Arthur Boileau, 4e grade; Mlle Mativonne
grade.
Mle Aline Plante, 8e grade; Mlle
Baptiste Boulanger, 3e grade; M. Lau- rier Poissant, 4e grade. ;
Composition française—Mlle Lilia- 6e grade.
Kéroack, 5e grade; .M. Lucien, Lam- bert, 4e grade.
Mile François Thibault, 6e grade; M. Clément .Brodeur, 2e grade. ,
Application—Mile Claire Chatain, 6e grade; M. Paul Turgeon, 3e grade; M. Albert Kéroack, 2e grade.
grade. ;
“du Canada, sainte Patronne” . . |
Roy, 3e grade; Mlle Laura Larose,;'ler
Grammaire et dictée française—
Gabrielle Poissant, 6e grade; M. Jean-|
ne Côté, 7e grade: Mlle Jeanne Dubuc, |:
Histoire du Canada.—Mlle Jeanrie
Fidélité constante aux devoirs à la maison.—M. Lioriel Martin, Te grade; |.
Progrès.—M. François. Boivin, 2€
jolies romances. | Enfin M. le curé Larose nous a
| adressé quelques mots de remercie-
ments et a lu une page des “Rapail- lages” de l'abbé Groulx.
Les recettes des deux dimanches} ont été substantielles. | —forr. |
SAINT-VINCENT
| Dimanche dernier les paroissiens célébraient le cinquante-unième an- niversaire de leur curé. Une déléga- tion importante de la mission de No- tre-Dame du Mont-Carmel de Flat Lake vint aussi témoigner leurs sen- timents d’attachement et de respect
tre petite église se remplissait de nou- à leur dévoué desservant. veau par une nombreuse assemblée de |.
Les Polonais de Flat Lake présen- térent une adresse au curé dans la- quelle ils exprimèrent leurs voeux et souhaits de longue vie à celui qui se cépense sans compter pour eux.
M. Alexandre Mahé se fit l'interpré- te des paroisseins de St-Vincent dans une adresse où les sentiments d'affec- tion et de dévouement à leur curé étaient exprimés dans les termes les plus délicats. Avec une magnifique gerbe de fleurs on présenta une bourse bien garnie au curé liepage. En ré- ponse à tous ces beaux témoignages notre vénéré curé sut trouver le che- min des coeurs. ‘Il se déclara heureux de se trouver à la tête.d'une paroisse où règne une si belle-entente entre le pasteur et ses ouailles. Cette mani- festation, dit-il, prouve le grand es- prit de foi de ses paroissiens qui com-
dans l'oeuvre si belle de leur éduca- prennent l'influence prépondérante du
prêtre à tous points de’ vue.
Le R. P. Péloquin, du collège des Jésuites d'Edmonton, M. l'abbé Bou- cher, curé de Lafond, et l'abbé Lo- ranger, de St-Edouard, étaient venus | présenter leurs hommages à leur sym- pathique confrère.
Nos artistes nous donnèrent avec le talent déjà connu une gentille opé- rette où Mme François Therrien et Mlle Catherine Therrien se firent re- marquer par leur naturel en faisant ressortir tous les moindres détails des sentiments exprimés dans la pièce...
Mlies Jeanne Adam, Véronique Hé- bert, Jeannette Langevin, Marguerite Mercier, Laura et Juliette Brousseau, Yvette St-Arnauld s'acquittèrent avec grand bonheur de leurs rôles respec- tifs _ |
Mme David Gervais, M. Emile St- Arnault et M. André Tardif amusè- rent lPauditoire dans une jolie comé- die anglaise.
-M. Henri Adam, dont la réputation comme conteur n'est plus à faire, sut captiver l'assemblée dans ses mono- logues spirituelstet comiques.
Les.dames et les jeunes filles .qui furent les initiatrices de cette belle soirée méritent toutes nos félicitations.
On se sépara assez tard dans: la soirée au chant national “O Canada”.
Un grain de bon sens.—Il faut être fidèle à son pays dans l’adversité comme dans la prospérité—Dr Petit- clerc. Ait ne
—Corr.
TT
et de violon. Elle s'est prêtée de bonne | de parents, et les noms suivants fu- Mlle Gabrielle |.
P ique-Nique à ST-ALI
‘Politesse.—Mile Rita Beéssette, 4e grade. : piété —Mlle Lucille Côté, ler grade. Lecture.—Mlle Pauline Thibault! ler grade. É ° A Arithmétique.—M. ” Aimé Kéroack, 2e grade : ne
la Providence se plait à favoriser. Par le fait même, notre fête patronale et séance qui devait avoir lieu le 26, est remise.au 9 août. de " #iNe-pas oublier l'assemblée mensuel-. le: de. l'A.CFA. Comme -d'habitude, |: SU se tiendra dans la:salle paroissiale äinänchie“soir à-8-h. Invitations: à,
: Dimanche,
ü.
à Va te eue dose ns
"Croquis conjugal. . Lui:—J'ai.été dans toutes les bou- tiques, et je n'ai pas’ trouvé-un seul
tous. : ae : ie
, autobus rempli. de braves ci- toyens.de Willow. Bunch esten. visite; à dansunotië localité; ‘le. but .est: d'en] morceau de-ruban assorti au tien. .: étudier les avantages. Tous paraissent | Elle.—Epatant! Je voulais. simple- er pote région: Blenvenuël"" ‘|ment ‘être sûre qu'il était-unique.
. Sur le terrain de l'église
. Jeux de toutes sortes
‘:* VUES ANIMEES
“Bienvénue à
x
PLTTLLS
L'année scolaire s’est terminée fort joyeusement à l'école Labrie, où Mlle I. Meunier est institutrice. Celle-ci avait tenu à apprécier d'éclatante manière et à récompenser le travail de ses élèves et l'appui que lui avaient accordé les parents, au cours de l'an- née. Jeudi le 26 juin une cinquantaine de personnes, parents des élèves sur- tout, se donnaient rendez-vous à l’é- cole, pour prendre part au pique- nique des enfants. |
Les amusements de toutes sortes retinrent petits et grands tout l'a- près-midi. Et les rafraichissements gratuits ne manquaient pas. Le con- tentement de tous était presque à son comble, lorsque l'institutrice y mit le dernier complément en annonçant la distribution des prix de l’année. L'é- cole se remplit bientôt d'enfants et
rent appelés à l'honneur:
Pour le catéchisme, prix donné par M. le curé, mérité par Albert Paquin. Pour l'assiduité, sept prix donnés par l'institutrice, et mérités par Florence Cécile et Roland Lamothe; et Robert Dubrule; et Clarence Labrie.
Jacques Wallie Roberge
Le cercle de l’A.C.F.A. avait offert aussi des prix de français aux élèves les meilleurs en français dans chaque
camp. pratiquer régulièrement et.met- tre de l'ardeur..et de Jl'entrain—cela a manqué si longtemps ici. Aussi les spectateurs se rendent-ils de plus en plus nombreux aux joutes. Il faut en-
'courager et-sautenir noS joueurs:
Dimanche dernier une nouvelle sur- prise! La publication de promesse de mariage entre M. Edmond Morneau
de Bonnyville et Mlle Bélanger de|
St-Paul. Vraiment les Canadiens sont un peu là. É ‘
Dimanche prochain après-midi à 3 h,, il y aura distribution de prix des enfants d'école du district Bonnyville pour les cinq classes. Les temps sont certainement difficiles mais les com- missaires ont cru donner quand même un petit encouragement à nos jeunes, qui entrent en vacance avec tant de joie. Espérons qu'ils sauront l’appré- cier.
On remarque de passage parmi nous cette semaine, une vingtaine de Ca- nadiens du sud de l'Alberta, en quête de terrain dans un territoire où il pleut quelquefois. Ces gens admirent l'apparence des récoltes ici autant qu'ils déplorent leurs terres pourtant magnifiques qui sont actuellement desséchées malgré toutes les sueurs qu'ils y ont versées. Espérons qu'ils pourront se placer.
—Corr.
Humour américain Pendant la guerre hisbano-améri- caine, on s'’entretenait dans un bar
de Broadway d'un des combats de Santiago.
—Les Espagnols, dit un jingo, ont eu plus de cinq cents morts.
—Et de notre côté? demande un
grade. Le président du cercle, M. Ar-jautre.
thur Lamothe, et le secrétaire, M. Joseph Faucher, étaient présents et firent cette distribution. Ces prix de français qu cercle de Saint-Edouard furent mérités au grade VIL par: Alphonse Paquin. Grade VI: Laurette Dubrule et Edouard Préville. Grade IV: Albert Paquet et Wallie Roberge. Grade III: Albert Dubrule. Grade Il: Aldéa Côté. Grade I: André Joly.
11 fait plaisir de noter que dans cette école Labrie, toute la part de français qui est permise
par le département de l'éducation, est Ë
enseignée suivant le programme. Le
fait est expérimenté ici, que les petits | Canadiens ainsi éduqués d’abord dans | à
leur langue maternelle, apprennent
ensuite plus facilement l'anglais, dans F] les grades III et au-dessus, et se trou- | à
vent à la fin de leur temps d'école, plus avancés en général que les élèves qui n'auraient pas appris d’abord leur la langue maternelle.
La présence des trois commissaires: M. Augustin Boutin, Roméo Labrie et} Louis Dubrule, à la fête et à la. distri- bution de prix a été aussi pour tous un puissant encouragement. M. le curé, absent à la retraite des prêtres, a été: certainement peiné de ne pas s'être trouvé ce jour-là au milieu de ses petits amis. Il ne faut pas con- fondre les prix donnés par le cercle de Saint-Edouard avec ceux du grand concours de français de l'A.C.F.A.
Nous donnerons la semaine prochai-
ne le compte-rendu de la distribution | 7 - LE DOCTEUR À. BLAIS
annonce qu’il continuera sa consultation comme par le passé dans ses bureaux
3e étage de l’Edifice de la Banque de Montréal Coin de Ia lère rue et avenue Jasper
de prix à l'école Saint-Edouard.
Le jeune Armand Préville, victime d'un accident qui lui causa des con- tusions à la jambe, il y a trois semai- nes, prend beaucoup de mieux ces jours-ci.
La construction ne chôme pas de ce temps-ci. M. Xavier Préville agrandit et répare sa maison, de même que M. J. Macklin. M. Emile Richard est à se construire une écurie; et les che- mins nouveaux améliorés font le bon- heur e tout le monde. .
La plupart des membres de la fa- mille Roberge sont allés à Beaumont mardi assister aux funérailles de M. Pierre Roberge, jr, disparu dans les bois il y à un an, et dont le corps fut
retrouvé la semaine dernière non ioin |
de Coal Valley. —Corr.
BONNY VILLE
Les joueurs de balle de St-Joseph et d'Ardmore étaient à Bonnyville dimanche après-midi. 11 y eut donc deux parties avec nos joueurs. Ard-' more ne put tenir devant notre bri- gade de frappeurs qui dispersèrent leurs balles à tous les vents. Mais le club de St-Joseph avec un renfort considérable donna une exnibltion de balle des plus intéressante que nous ayons eu ici. La victoire resta quand même à nos gars par un score de 3 à 2. La partie se termina par un des plus beaux circuits, frappé par M. Aimé Déchêne, et qui donna la vic- toire à son club. Nous sommes bien heureux de voir le club de balle-au-
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Nos jugements
qu'ils sont, c'est-à-dire ni pour des anges ni pour des loups. .
Qu'il s'agisse d'opinions ou de-con- duite, défions-nous ‘des jugements sans nuance et sans appel.
Partons de ce principe que nul n'est ici-bas ni si complètement mauvais ni.si complètement bon que-nous 5e- rions portés à le croire de prime abord. Ainsi nous concilierons tou- jours la prudence avec la miséricorde.
Mais il faut à tout prix qu'on sente notre christianisme à notre façon d'apprécier les événements et les nom- mes: ceux de notre pays et aussi CEUX - d'ailleurs, car le cadre national m'a pas été voulu par Dieu pour isoler et opposer les hommes, et “l'amour de la patrie n'exclut pas l'amour de l'hu- manité, tous les peuples, en tant que membres de l’universelle famille hu- maine, étant liés entre eux par des rapports de vraie fraternité.”
Il y à donc une charité entre na- tions qu'un fils de l'Evangile ne sau- rait méconnaitre.
Mgr GAILLARD, évêque de Meaux.
Deux perles Dieu a mis deux perles dans l'âme des enfants: l’obéissance et la pureté; malheur à qui leur fait perdre l’une ou l'autre! Il tue sans remède l'hom- me dans l'enfant.
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I n'y à pas de raison pour qu’il soit question de chômage au Canada. No- nobstant les opinions contraires, aus-
si nombreuses que variées, il semble que la crise mondiale que nous tra- versons n’est pas un affalssement pas- sager des valeurs, mais qu'elle est le début naturel d'une ère économique nouvelle. Nous nous ressentons encore des effets de la guerre. Effets qui dis- paraîtront quand nous en aurons bien compris la cause et que par une édu- cation plus pratique, nous aurons orienté le public vers une autre con- ception de la vie.
À la cessation des hostilités, les peubles d'Europe eurent à soutenir une lutte économique avec les Etats-Unis et même certains pays de leur propre continent. La guerre avait laissé les nations qu'elle avait enveloppées dans une panne de commerce et d’indus- trie qui faisait d'elles toutes les dé- bitrices des Etats-Unis ou de quelque voisin non épuisé. Ruinées par la dé-
& | faite ou la victoire des armes, elles
ñe pouvaient pas acheter de leurs créanciers à cause du manque d'or; elles ne pouvaient pas non plus é- changer leurs produits pour les com- modités dont elles avaient besoin à cause des barrières tarifaires que ces mêmes créanciers élevaient autour de leurs marchés domestiques. À certains moments, la lutte qui suivit l'ultima- tum de Versailles faillit déclencher un nouveau désastre sans la crainte d’un créancier aussi puissant que les Etats-Unis.
Ne pouvant donc pas acheter parce qu’elles ne pouvaient pas vendre, les
*|nations en question durent recourir
à elles-mêmes pour trouver la solu- tion de leurs problèmes. Naturelle- ment conservatrices comme le sont les vieilles nations, elles prirent les me- sures nécessaires à Jeur protection. Chacune s'organisa pour l'indépen- dance économique comme elle faisait pour l'indépendance politique en boy- cottant Je voisinage commercial. Les événements ont prouvé depuis que cette politique était la meilleure dans l'occurence. La première conséquence de l'isolement international de ces nations en détresse fut un surcroit sans précédent de la production ali- mentaire et manufacturière dont les pays qui avaient provoqué cet isole- ment par leur mesquinerie furent les plus atteints. ‘
Voilà comment nombre de pays ont cessé d'importer comme autrefois. Plus que cela, une fois indépendants de nos produits, plusieurs de ces an- ciens clients de notre commerce ex- portent jusque chez nous à des prix qui défient notre concurrence. Et par- mi les pays qui font exception à la sécession des peuples, pas un seul n'est en état de négocier avec nous de préférence à tout autre. La Grande- Bretagne elle-même avec ses multi- ples problèmes d'après-guerre, ses obligations impériales, ses dépenses navales, ses difficultés ouvrières et le maintien de son étalon monétaire, n’est plus le riche patron de jadis. Elle aussi doit chercher les occasions de bon marché somme chacun de nous le fait tous les jours. La Grande- Bretagne peut trouver et trouve les occasions qu’elle cherche et à moins que nous puissions lui vendre à meil- leur compte que les autres, nous ne Éarderons pas ses marchés.
Le Canada, comme les autres ex- belligérants et comme exporteur, est affecté sérieusement par l’état de cho- se dont nous venons de parler. Grâce aux conditions actuelles, il y aura nécessairement chaque année un sur- plus de blé non vendu dont nous aurons avec les Etats-Unis, et peut- être bientôt la Russie, de beaucoup la plus large part. Le blé constitue, pour nous de l’Ouest, notre principale ri- chesses. C'est-à-dire que le blé res- tera notre richesse principale à con- ditions que nous puissions l’échanger pour quelque chose d'utile. Vendre notre blé sera donc toujours pour nous une nécessité primordiale. Nous ven- drons notre blé seulement que si nous savons faire des sacrifices qui sont susceptibles d’induire des acheteurs.
N'en déplaise à d’autres plus experts que nous, nous ne croyons pas qu’il soit sage de trop compter sur un re- tour prompt des conditions normales que nous avons connues. L'espoir de relations commerciales avec l'Orient est de bon augure, car c'est de ce côté que nous viendra notre prospérité fu- ture. Ne nous faisons pas illusion, ce-
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(Le piétin dubléetla façon de le combattre
. ‘Une maladie cryptogamique du:blé que l’on appelle “piétin® a été découverte en Saskatchewan en 1923. On craignait alors qu'elle ne se propage rapidement et qu’elle n’amène la ruine de l'industrie du blé dans certaines parties de l'Ouest du Canada, car elle avait causé de très grands ravages en Australie et dans certains autres pays. On a constaté depuis que la maladie ne se propage pas rapidement en Saskatchewan et que l’on peut la maîtriser par un simple assolement.
Le ministère fédéral de l'Agriculture maintient, par son Service de la Botanique, dans toutes les provinces, des Labora- toires de Recherches qui sont chargés d'étudier les maladies les plus nuisibles des plantes cultivées dans chaque région. Ceux qui le désirent peuvent envoyer à ces laboratoires des spécimens de plantes malades et se procurer des renseignements au sujet de ces maladies. Un de ces laboratoires se trouve à l’Université de la Saskatchewan à Saskatoon; il se consacre spécialement à l'étude des pourritures de la racine des céréales; le piétin est l’une des plus importantes de ces pourritures. Cette maladie a été identifiée par des membres du personnel à Saskatoon et elle a toujours été à l'étude depuis.
Le piétin n’attaque pas seulement le blé: il s’en prend aussi au seigle, à l’orge et à un ceïtain nombre d’autres graminées, mais c’est comme maladie du blé qu’il a le plus d'importance. Il se distingue généralement des autres pourritures connues de la racine du blé par certains symptômes caractéristiques.
L'étude des moyens répressifs a donné des résultats très satisfaisants; il suffit d'adopter un assolement très simple pour tenir la maladie en échec, et on peut cultiver du blé tous les deux ans sans s’exposer à de grandes pertes. Les récoltes qui ne sont pas sensibles à la maladie devraient être semées alterna- tivement avec le blé. La jachère d'été a le même effet. L'avoine est peut-être la récolte la plus utile pour cultiver alternative- ment avec du blé, mais le maïs, le mélilot, le lin, les tournesols et les pommes de terre, peuvent aussi étre employées pour com- battre cette maladie, On a étudié d’autrs moyens répressifs, recommandés dans d'autres pays, maïs l’assolement paraît être le moyen le plus satisfaisant pour les conditions de l'Ouest du Canada.
Eu LITELTEELTE ETC EEE ETC
,
pendant, l'établissement de marchés en Orient sera forcément une tâche de longue haleine. IL faudra d'abord l'avènement de gouvernements sta- bles an Chine et aux Indes. Ensuite il nous faudra occidentaliser cette par- tie du monde en lui donnant le besoin de nos commodités et faire face à la concurrence des autres pays qui ne manqueront pas de diriger leur at- tention sur ce champ nouveau. En attendant la pensée de l'Orient est ün heureux signe des temps qui ne règle pas nos difficultés présentes.
Ici, faisons un peu de digression. Quand l'on parle de surproduction;, l'on abuse d'un faux terme. Comment peut-il y avoir surproduction, par exemple de blé quand moins de la moitié de l'humanité mange du pain tous les jours. Les lois économiques sont aussi fixes que l'est la loi de Ja gravitation. Elles ne peuvent être vio- lées sans conséquences sérieuses. L’ex- ploitation de l'Orient par l'Occident a provoqué des perturbations dans la géographie humaine que nous n'avons pas senties tant que l'Asie resta dans l'ombre, maïs la nature reprend tou- jours ses droits. Le premier pas à faire vers établissement de la confiance des orientaux serait de brider les gros intérêts qui veulent la main-mise sur les ressources naturelles de l'Orient. Le spectacle de la Russie est une preuve de plus qu’on ne joue pas impunément avec les masses popu- laires et qu’une révolution n'est que la dernière phase d’une évolution.
Où la corneille est utile
On n'entend pas souvent dire du bien de la corneille dans l'Ouest du Canada, et l’on a même entrepris contre elle bien des campagnes de destructions. Quoique lon puisse dire cependant contre Madame la Corneille, en se basant sur les principes géné- raux, il faut reconnaître qu'il y a une phase de l'agriculture de l’Ouest où elle est réellement utile; c’est à titre d’ennemi naturel du ver gris pâle de l'Ouest.
Comme le ver gris pâle de l’Ouest s’est grandement multiplié en ces deux dernières années de sécheresse, il faut songer sé- rieusement à le combattre cette année. Parmi les agents naturels de répression, il y à les insectes parasites, dont quelques-uns pondent leurs oeufs sur la nourriture du ver gris, et d’autres sur le corps du ver. Il y a aussi des ennemis de proie qui saisissent le ver gris et le dévorent.
C’est à cette dernière catégorie qu’appartient la corneille, et c’est pour cela qu’elle est considérée comme un bon ami du cultivateur des prairies. En fait, les entomologistes du Ministère fédéral de l’Agriculture, qui ont fait une étude spéciale sous ce rapport, classent la corneille comme le plus utile peut-être de tous les ennemis de proie. À partir du lever du soleil et jusqu’à son coucher, on peut voir des centaines de corneilles volant d’un champ à l’autre, fouillant la terre pour en arracher les vers gris ou les ramassant à la surface du sol après une pluie. Avant d'entreprendre ‘une guerre sans merci contre la Corneille, les cultivateurs, et spécialement ceux qui se trouvent dans les labondance de ses richesses naturel- | régions infestées par le ver gris, feront donc bien de voir si les. Cela diminue le nombre des im-| réellement cet oiseau cause des dégâts aux récoltes, ou s’il ne se portateurs en augmentant celui des | contente pas, ainsi que l'ont démontré les observations scientifi- exportateurs. | ques, de nettoyer les champs infestés par le ver gris pâle de
Que deviendraient les boulangeries | l'Ouest. ; de nos villes si dans tous les foyers D'autres oiseaux de proie qui aident à nettoyer les champs l'on commençait à faire du pain?—|infestés sont l’alouette cornée, le courlis, la mouette de Fran- Elles fermeraient boutique faute de|klin, le merle; et on à vu parfois les canards mallards qui se marchés et leurs personnels se trou-| nourrissent de vers gris dans les champs.
veraient sans travail tant qu'ils ne Ministère de l'Agriculture, Ottawa.
seraient pas absorbés ailleurs: Si la TS
même chose arrivait dans plusieurs ss - Dire :
industries, l'absorption serait de plus Rapport télégraphique sur ne Fe pen Us fautes
en plus difficile et nous aurions vite l'état des à cultures dans à Le ee rs té le seigle d'autom- les provinces des prairies |ne et le blé tôt semé, sont maintenant
une crise de chômage. C’est ce qui est de haute e ë en train de se passer dans le monde. mi a né Re mages par le ver gris mais dégâts
Les boulangeries sont les pays indus- Re x :
triels d'avant-guerre dont la pros- considérables par l'inondation et la
périté reposait sur le commerce avec os £ at
l'étranger. Les foyers qui font leur pneniae, .
pain sont les pays qui tendent à l'in- Eee Situation agricole
dépendance économique et cessent emélbrée par: tte bonne pluie.
d'importer. Les personnels sans tra- Feb ports der tout de district de là
vait sont les populations de ces pays rivière la Paix sont satisfaisants. Pré- cipitation à Beaverlodge: 1.47 pouce
manufacturiers qui ne peuvent s'assi- depuis le 14, P i miler ailleurs assez vite. C’est ce qui ï SR do Use
fait le chômage en Angleterre, en Al- lemagne, aux Etats-Unis, au Canade, etc. Cela durera tant que ces popula- tions mises à pied faute de débouchés aux industries qui les faisaient vivre n'auront pas été absorbées par d'au- tres activités.
Pour revenir à’ nos moutons, disons que la crise qui sévit en ce moment dans l'univers soi-disant civilisé a été amenée par la rupture de l’équilibre nécessaire entre la production et la distribution. Avant la guerre et jusque vers 1920, l'industrie manufacturière était pratiquement monopolisée par moins d'une douzaine de pays comme l'Angleterre, l'Allemagne, les Etats- Unis, la France, etc. Le reste du mon- de était un marché libre sur lequel la distribution se faisait toute seule. C'était l'épopée de l'échange interna- tional. Aujourd’hui, ce n'est plus la même chose. Chaque pays tend à se suffire à lui-même, mais encore à se faire une place dans le commerce mondial aussi grande que le lui per- mettent sa position géographique et
+ OTTAWA, 23 juin 1931—Résumé.— Les céréales des provinces des prairies | ont une apparence extrêmement va- riée, selon les régions, tout comme dans les saisons de 1929 et 1930. Pour la deuxième semaine consécutive les perspectives de récolte du Manitoba et de la Saskatchewan ont continué à décliner et elles se sont améliorées en Alberta. Bien qu'il ait plu dans l’ouest central d'Alberta au point de causer des inondations, seulement de légères averses sont tombées sur le Manitoba et le centre et le sud de la Saskatche- wan, et la chaleur intense et les vents furieux assombrissent tout espoir d’u- ne récolte moyenne. Dans l'ouest cen- tral du Manitoba et dans presque tout le centre ‘et le sud de la Saskatche- wan, le blé tôt semé a commencé à épier trop tôt sur une tige trop courte. Les cultures ont grandement souffert dans toute cette région et ne pourront pas être réchappées. La sécheresse a arrêté la végétation des pâturages et du foin et l'eau manque de sorte que la situation du bétail est très sérieuse dans les régions du sud du Manitoba et de la Saskatchewan et presque tout l'Alberta où les pluies ont été abon- dantes. L’Alberta a eu les pluies les plus lourdes depuis plusieurs mois, et les cultures en ont particulièrement profité dans le sud, l’ouest central et le nord, et seulement les districts de
La production de bonne crème
Il y a trois choses essentielles pour produire de la crème ayant un bon goût, et qui sont mentionnées tout spécialement dans le feuillet No 37 de la Division de l'Industrie laitière et de Réfrigération du Ministère fédéral de l'Agriculture. Ces trois choses sont: l'eau, le sel et les conditions sanitaires dans lesquelles se fait la traite.
Une provision abondante d'eau pure, en tout temps, est nécessaire pour que les vaches puissent produire de la crème ayant un bon goût. La santé des vaches qui boivent l'eau des ma- rais, des’étangs boueux ou des cours d'eau et des fossés stagnants, est tou- jours en danger, et les vaches qui ne sont pas en bonne santé ne peuvent donner du bon lait.
Quant au Canada, le vrai remède permanent à tous nos maux c’est le retour au premier principe de la lutte pour la vie: chacun pour soi d'abord. C'est le recours à ce principe fonda- mental de l'existence qui a sauvé les nations qui souffrent le moins de la crise actuelle. L’unique moyen d’arri- ver au même résultat est pour nous de retourner en masse à l’agriculture, Le sol est notre salut. La petite cul- ture intensive et variée est la penacée dont nous avons besoin, l'élexir qui nous donnera la vigueur indispensa- ble à notre survivance nationale, poli- tique et économique pour tous les temps.
(A suivre) l'est central ont été négligés. La végé- : … tation a été généralement rapide. . Les vaches qui ont du sel à leur Ctise La semaine dernière a été marquée |disposition se gardent en, meilleure
santé, elles donnent plus de lait, et la crème provenant de ce Jait a un meil- leur goût et se conserve plus long- temps que. celle des vaches qui ne reçoivent pas de sel ou qui n'en re- çoivent que de temps à autre.
- La propreté de l'étable est désirable en tout temps, mais surtout au mo- ment de la traite. Il ne faut pas seu- lement que les étables soient propres, sans poussière, mais on devrait tou- jours brosser avant la traite, le pis, les trayons et les flancs des vaches, et lon ne devrait employer que des seaux de fer blanc propres, relui- sants. Les seaux galvanisés peuvent difficilement être tenus propres, et leur emploi. occasionne souvent de Mauvais goûts. ;
Disons également que certains ali- ments exercent un effet nuisible sur le goût du beurre et ne devraient pas, à cause de cela, être donnés aux va- ches laitières. Ce sont les navets et les tiges de navet, la navette ou le selgle, les ensileges pourris, les. poireaux, les oignons et les pommes en grande
par une température extrêmement va- riable, commençant et finissant avec de la pluie ou des averses et une chaleur modérée, mais passant aussi par trois ou quatre jours de chaleur intense et dés vents violents. A plu- ‘sieurs endroits de la Saskatchewan et de l'Alberta le thermomètre a marqué plus de cent degrés. Les orages de poussière ont été particulièrement violents pour la saison. | Alberta
Stations expérimentales et stations d'illustration,
Lethbridge.—Les pluies de la semai- ne ont amélioré les cultures au sud de Calgary. Conditions excellentes dans le district entre Barons et Cla- resholm. L’est de Lethbridge a eu des averses locales mais éparses. Plusieurs champs commencent à brûler. Cer- mangay et Spring Coulée ont eu de la grêle. De fortes pluies dans l'est au- tour de Hilda et Schuler, le 18, ont
amélioré la situation. *
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ns nee — USE,
Un vétérinaire
Un chef de clinique déclarait un Jour, à Dupuytren, qu'il ne croyait pas à l'existence: de l'âme, -
—Dans ce cas-là, monsieur, répon-
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ï i Lettres de
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Remèdes au chômage: solution partielle M. ie Directeur, La grande question du jour est le
chômage, on s’évertue à en trouver la
solution, au moins partielle, tempo- raire. Or laissez-moi émettre mon humble ‘opinion après tant d'autres, elle aura toujours le mérite de la sin- cérité et de la praticabilité.
Depuis des années, les gouverne- ments, les compagnies de transport, les agents d'immeubles, les proprié- taires de terrains, tous ou à peu près ne voyaient le salut de l'Empire”, du pays du Canaëa (first), le leur que dans une immigration à outrance pour ouvrir le pays, aider à payer les dettes de guerre (sic) et apporter remède à tous les “bobos” passés, présents et futurs. ..
On s'était trompé grandement et gravement et on en avait trompé en- core plus gravement, et par milliers et aujourd'hui, on à ces immigrants sur les bras, à charge, et quelle char- ge! Il est vrai que le gouvernement fédéral a dû en déporter plusieurs milliers depuis un an et au delà et il y en aurait encore autant à faire disparaitre de la liste des chômeurs. .
Cependant il y en a beaucoup parmi ces gens ainsi attirés par de fallacieu- ses promesses qui sont de bonne foi, qui veulent travailler et se. faire un “home”, devenir de vrais citoyens ca- nadiens, si tant est que le moyen leur en est fourni par les circonstances.
Un de ces moyens et le plus sûr, qui rétablirait un peu la responsabilité encourue par les annonceurs, serait de faire exécuter par les gouvernements et les municipalités, compagnies de chemin de fer, des travaux pu- blics d'utilité publique, mais locale d'abord. Je m'explique: È
On a laissé prendre des terrains par des colons de bonne foi à 30, 40, 50, 100 milles des chemins de fer et communications, -là chose se pratique. encore couramment et à ces ouvreurs de pays, à ces braves, à ces pionniers, on ne donne pas de sortie, de moyens de communications avec les grandes
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Nous SUbRCE sous: cette d'intérêt général que l
communication doit être accompagnée du nom et de l'adresse de lenvoyeur,
tébtbiiieees nos lecteurs À :
rubrique les lettres on nous adresse. Toute
Er
2 artères, les highways. Et pourtant, | c'est ce qui alimente et rend payantes ces grandes routes, tout en fournis- sant aux nouveaux colons le gagne- pain' nécessaire.
C'est ou plutôt ce sont les raisons que nous avons mises de l'avant l'au- tomne dernier dans les requêtes a-
dressées au département des Travaux
publics en faveur des colons home-
steaders de notre région. Aussi a-t-il été fourni peu de secours (relief direct) dans nos district ouverts de- puis deux ans seulement. Chaque dollar payé par le gouvernement a été bien investi et les résultats sont là, demeurent par l'ouverture des che- mins pécessaires aux colons. Il reste à les parfaire ces chemins, à les com- bler par endroits, à les égoutter par ailleurs, etc., etc.
C'est la tâche du jour qui apportera la solution au grave problème du chômage en compagne et surtout dans les villes. 11 serait oïiseux d'avancer que si l’on établissait des camps de construction dans notre grand nord, on remplirait Ces camps de travail- leurs aussi vite. qu'ils seraient bâtis en offrant un salaire de $20.00 à $25.00 par mois, logement et nourriture com- pris. | Cela dégorgerait les villes pour trois ou quatre mois, aiderait les colons, mettrait un peu d'argent en circula- tion et ouvrirait des débouchés sur les grandes routes, ce serait le meil- leur et le plus profitable investisse- ment qu'aucun gouvernement pour- rait faire dans les circonstances et même en dehors d’un temps de crise.
C'est ce qu'ont fait dans le passé les peuples entreprenants; dans les temps de dépression, de disette, de misère, ils ont bâti des ponts, des chaussées, des routes, des murailles, des fortifications, toutes choses d’uti- lité publique sans avoir à dépenser en pure perte, sans retour du moins, comme dans le cas de secours direct actuel à des milliers de sans-travail qui deviennent une menace pour le pays sous tous rapports.
J. A. NORMANDEAU, ptre. Girouxville, Alta.
LEGAL
Notre bien-aimé curé, M. Goutier, a été obligé de se rendre à l'hôpital Général jeudi dernier. Il est sérieuse- ment atteint d’un mal d'yeux. Un repos complet lui est commandé pour un mois ou deux. Je dis bien com- mandé car notre curé s'est toujours montré d'une activité inlassable se dépensant sans compter au bien spi- dant son absence la direction Sie tuelle de la paroisse sera confiée au R. P. Alexis, OF.M.
L'organisation Ge la Saint-Jean- Baptiste célébrée dans notre paroisse dimanche prochain le 5 juillet est en pleine marche et les préparatifs an- noncent qu'une foule imposante vien- dra s'unir à nous pour vivre une bon- ne journée religieuse patriotique et sportive. Il y aura grand’messe Ss0- lennelle dimanche matin à 10 h. 30, célébrée par Mgr Nelligan, V.G, P.D. et sermon de circonstance par le R. P. Routhier, O.M.I., directeur des élè- ves du Juniorat St-Jean. A midi le diner sera servi sur le terrain des
FORT VERMILLON
Mission Saint-Henri
Le 15 juin 1931, restera à jamais une date inoubliable dans l'histoire de notre lointain pays du Vermillon. “Albo lapido notare diem”, oui, c’est bien un “jour à marquer d’une pierre blanche” celui qui nous apporte le bonheur d'accueillir notre vénéré Pasteur et Père, S. E. Mgr Guy OM.
Il est 7 h, du matin. Le sifflet du bateau se fait entendre; les échos en ont retenti jusqu'à nous, faisant vi- brer une note de joie et d’allégresse dans tous les coeurs.
A l'arrivée du bateau, les RR. Pères et Frères se rendent au débarcadère pour accueillir nos distingués visi- teurs, Mgr Guy et le R. P. Falher, O.M.I, vicaire délégué. Les citoyens äu Vermillon ne vinrent qu'en petit nombre: c'est trop matinal. Les mem- bres du personnel de l’école sont ran- gés devant l'église, de chaque côté de la petite avenue parée de pavillons et d'oriflammes aux couleurs papales et nationales. Sur son passage Mon- seigneur fait descendre les bénédic-
jeux à un prix exceptionnellement | je qu ciel sur les fronts inclinés:
attrayant Dans l'après-midi les clubs de Morinville, Athabaska et Legal se rencontreront dans deux parties de balle-au-camp. Les gens d’Athabaska sont réputés bons joueurs mais leurs amis les attendent. Il y aura aussi concours de fers à cheval etc. . . Le soir, les acteurs de Legal interpréte- ront la pièce suivante: “Le fiancé malgré lui”. Les entr'actes seront le point d'attraction de la soirée.
Nous vous atendons tous; amenez vos voisins. A dimanche prochain, n'est-ce pas?
De passage au presbytère cette se- maine, M. E. Fontaine, de Calgary, et le P. Moulin, O.MI, d'Hobbema.
Sont malades Mme Georges Leduc, à l'hôpital Général, et Mme Edouard Demers, à l'hôpital de la Miséricorde; elles seront bientôt rétablies.
Il y eut distribution des prix au couvent samedi soir, à laquelle prési- dait M. Leduc, et lundi matin, à l’é- cole du village. Les parents étaient heureux d’applaudir aux succès de leurs enfants.
A été baptisé, Joseph Paul, fils de M. et Mme Elie Caouette. Parrain et marraine, M. et Mme Préfontaine.
Mardi matin avait lieu le mariage de Joseph Harris Brown, fils de M. et Mme G. A. Brown et de Marie Céleste Demers, fille de M. et Mme Damase Demers. :
KATHLEEN
Clôtures.—Nous croyons devoir met- tre en gaïde les colons de notre vil- lage contre une erreur de mesurage dui peut leur causer des ennuis. La
, largeur de la grand’route de McLen- nan à Edmonton n'est pas de 66 pieds tomme celle des voies ordinaires, mais bien de 70 pieds 1 pouce. C’est donc en s’alignant sur la clôture du chemin de fer, 70 pieds et 1 pouce qu'on doit laisser, si on ne veut pas un jour être
: appelé à de sérieux désagrémerits. On - peut d'ailleurs se renseigner de cela ‘auprès de l'Ingénieur des Routes qui
Ë réside à Peace River. id
Vacances —M. PB. M. d'Hyvers nous
È
Le Lac
a quittés il y a.une semaine pour un séjour dé‘ trois mois à Banff et sur la
. Parmi nous à e mi-octobre:
côte du Pacifique. 11 compte rentrer | &
son sourire bienveïllant lui ouvre tous les coeurs, et le bonheur que sa pré- sence nous apporte est refété sur toutes les physionomies. Puis Monsei- gneur entre dans le temple ‘au Sei- gneur, aux Chants du “Vivat Pastor Bonus”. Nos cloches sonnent à toute volée. Les sons s’envolent en troupes joyeuses, leurs légions matinales pé- nètrent dans les demeures, invitant les âmes à la joie et à l’allégresse, la re- connaissance, le bonheur qui inondent nos âmes.
Dans le cours de la matinée, Mon- seigneur visite le couvent, l'hôpital et l'école, semant partout la joie et la gaieté, nous donnant les preuves de sa paternelle bienveillance.
Mardi soir, sur une invitation adres- sée aux gens de Vermillon par le R. P. Habay, O.MI, Supérieur de la Mission, plusieurs <e rendent pour assister à la réception donnée par les élèves de l’école en l'honneur de la première visite et du Jubilé d'Argent de prétrise de Mgr Guy.
Le lendemain mercredi est le jour désigné pour le grand congé donné aux élèves par Monseigneur, à l'oc- casion de sa visite. |
Jeudi, vendredi et samedi, Monsei- gneur, en compagnie du R. P. Falher et du R. P. Habay, visite le pays, se rend chez les Indiens, va les voir dans leurs maisons. 11 va chez les blancs qui demeurent loin dans les prairies. Il est émerveillé de la beauté des campagnes, et du développement du pays malgré son “éloignement des grands centres et des nombreuses dif- ficultés qui s'y rencontrent
Dimanche, 21 juin, nous avions le bonheur d'assister à une solennelle messe pontificale. Monseigneur offi- ciait, assisté du R. P. Falher, comme diacre et du R. P. Habay comme sous- diacre. Le clergé, les enfants de choeur, suivis des élèves de lécole formèrent une procession escortant Monseigneur jusqu'à l'église. Tout était empreint de’ solennité et de! grandeur. Dans l'église, les’ fleurs, le lüminaire, donnaient un air de fête et exprimaient bien dans leur langage muet les. sentiments" de la nombreuse assistance. é ‘ DE
Dans _une ällocution vibrante et
* 5 à L
pléine . d'enthousiasme, Monseigneur pre son plaisir d'être parmi nous. Il évoqua le souvenir du grand mis- # |sionnairé et colonisateur de ces vastes régions boréales, S. E. Mgr Grouard, de pieuse mémoire. Il rappela à ses auditeurs leurs devoirs de reconnais- sance envers cet apôtre du Nord, et explique que le moyen le plus efficace de lui témoigner leur gratitude est, sans contredit, de mettre en prati- que les enseignements de Jésus-Christ, que cet ouvrier du Seigneur a appor- tés au prix de tant de sacrifices. Ces enseignements dans le vie pratique se résument en peu de mots: humilité, obéissance, renoncement.
Après le sermon en français, Mon- seigneur adressa la parole en Anglais. puis le R.P. Falher,O.M.I.parla en Cris.
À 3 h. de l'après-midi, Monseigneur conférait le sacrement des parfaits chrétiens à trente-deux personnes, dont vingt-deux enfants de l'école de la mission. Le Vermillon est le pays des églises: St-Henri, Fort Vermillon; St-Louis, N. Vermillon: Ste-Thérèse, Stony Point; St-Gabriel, Boyer River district. 11 faut bien aller partout. Aussi Monseigneur se rend jusqu’à St-Louis. Le soir à 7 h. 30 il donne la Confirmation à une dizaine de per- sonnes.
Pour aller, 1e voyage s’est fait en auto, en traversant la rivière sur un bac. Pour revenir, le programme dif- fère. On ne voyage pas quand on veut et comme on veut dans ce pays. Aussi au moment de traverser l'on constate que la rivière est encombrée d'arbres et que le passage est impossible. Heu- reusement un canal moins entravé permet de faire la traversée en canot. Le retour fut ainsi retardé de quelque trois heures.
Lundi, 22 juin, le jour du départ est arrivé. Après une semaine trop tôt écoulée, notre vénéré Pasteur nous quitte, ainsi que le R. P. Falher, O.M.I, sur le bateau Buffalo Lake.
Ces beaux jours sont déjà inscrits dans les archives du passé, mais quel- les impressions ils ont laissé impri- mées dans nos âmes. Puisse leur sou- venir nous stimuler à une fidélité tou- jours grandissante, selon le désir mé- me de notre bon Père.
Monseigneur nous quitte mais son souvenir demeure avec nous.
SAINT-ALBERT
Dimanche, ‘le 12 juillet prochain, toute la paroisse de Saint-Albert sera sur pieû, à l’occasion de sa fête ou du pique-nique paroissial.
Avant-midi: Grand'messe solennel- le à 10 h. 30, chantée par Mgr Nelli- gan, V.G., P.D.; le sermon sera prêché par Mgr Pilon, P.D.
Après-midi: amusements, jeux, courses de toute sorte, de tout genre, pour chacun et pour tous. En plus de ces concours, les amateurs de sport seront certainement contents d'assis- ter à deux joutes de balie-au-camp, à 2 h'et 6 h. 30 respectivement. ‘
Pour rendre ces amusements plus agréables et moins fatigants, n'ou- bliez pas que la “Société des Dames de l’Autel” sous la présidence de Mme J. Mauckle, ‘se charge de refaire les forces perdues, en offrant des rafrai- chissements, des goûters, et même le soir un bon souper. Plusieurs articles intéressants seront mis à votre dispo- sition par la vente de billets de loterie.
Soyez assurés que la température sera belle et ne manquez pas, par vo- tre présence, de faire de cette fête un beau succès.
Coin des
BONNES AMIES
Mlle Marguerite Taillefer inaugu- rera la série des vacances par un voyage à Galahad où elle passera deux semaincs prochainement. Joyeu- ses vacances à notre Bonne Amie.
Le ler juillet dispersera un bon nombre de nos Bonnes Amies. Plusieurs d’entre elles déjà font maints projets pour bien employer ce jour. Et parmi celles-ci nulle doute que Gilberte McNeil est la plus absorbée dans ses préparatifs, car mercredi elle partira pour Cold Lake en auto et n'en re- viendra que dans deux semaines. Bon- ne pêche, Gilberte! Je retiens un poisson ...une sardine tout au moins!
La -
* Mlle Georgina L’'Abbé arrivera sous peu à Edmonton. Les Bonnes Amies lui souhaitent bonnes vacances. La secrétaire.
+ +
Fêtes inoubliables au Scolasticat de Lebret
Le Scolasticat des Oblats de Marie- Immaculée, de Lebret, a été témoin, dimanche et lundi derniers, 28 et 29 juin, de belles et grandioses cérémo- nies dont le souvenir restera vivace pour tous ceux qui y participèrent. Il s'agissait d’une ordination sacerdotale, avec, comme lendemain, les premiè- res messes des nouveaux élus.
L’'ordination, présidée par S. E. Mgr McGuigan, archevêque de Régina, avait réuni autour de quinze jeunes hommes désireux de se donner à Dieu, nombre de parents eb d'amis, venus
d'un peu partout pour partager le
bonheur des pieux lévites.
A l'heure fixée, les douze futurs prêtres et les trois. sous-diacres de tout à l'heure s’avancent, portant un cierge, symbole de leur vie qui se consumera désormais au seul service de Dieu. La cérémonie commence dans une atmosphère de paix et de recueil- lement . religieux. Quelques minutes s'écoulent, et les quinze ordinands se prosternent sur les dalles du sanctuai- re, pendant que l’on invoque en leur faveur la protection de tous les saints du Paradis. “
Arrétons-nous un instant pour es- sayer de comprendre ce que ce sacri- fice signifie pour l'Eglise de l'Ouest canadien. Douze prêtres . . . c’est le nombre du Collège apostolique . . assez, par conséquent, pour convertir tout un monde . .. et ces prêtres, ils se dépenseront sans compter, à l’ex- emple de ces géants de l’apostolat, les premiers apôtres Oblats, qui ont fait dans nos plaines une FSU prospère et bien vivante.
Cinq d’entre eux, les PP. Lemire Jean, Dusseault Paul, Cloutier Edou- ard, Lizée Aimé, et Chatelain Placide, travailleront dans la province du Ma- nitoba, cinq autres, les PP. Georges Lavoie, Fortunat Gamache, Toussaint Bouchard, Emile Tardif, et Lucien Pépin, dans la province d’Alberta- Saskatchewan, un ira dans les mis- sions du Yukon, le P. Léon Bossé, et un dernier, le P. Patrick Collins de langue anglaise, se dépensera pour ses compatriotes, dans l'est ou dans la Colombie-Britannique.
Douze prêtres, c’est plus qu'il n'y en avait jamais eu dans une même ordination; aussi celle-ci revétit-elle un cachet de solennité inconnu jus- qu'ici. Au nombre des religieux ou ecclésiastiques présents, il nous faut remarquer le R. P. Ubaid Langlois, provincial des Oblats d’Alberta-Sas- katchewan; le R.P.Thomas Schnerch, provincial des Oblats de langue alle- mande; M. le chanoine Charron, su- | périeur du Petit Séminaire de Ri- mouski, P.Q.; les RR. PP. J.-Bte
Boyer, Beauchamp, M. Dusseault, J. Léonard, tous O.M.I., et quelques au- tres.
Dans l'après-midi, il y eut une petite séance en honneur des jeunes prêtres; le tout fut un hommage ren- du à la haute dignité dont ils ve- naient d'être revêtus, et un hymne: en l’avenir, à la pensée que d'autres jeunes mercheraient sur leurs traces, et viendraient augmenter les rangs de la milice sacerdotale dans notre Ouest qui a tant besoin de prêtres.
Lundi, le 29, en la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul, chacun des nouveaux lévites offrait pour la pre- mièrè fois le saint Sacrifice de la messe. Quel beau jour pour commen- cer leur ministère sacerdotal! Pou- vaient-ils choisir de plus grands mo- dèles d’apostolat que le Prince des Apôtres et l’Apôtre des Gentils?
La joie d’avoir enfin atteint l'idéal vers lequel ils soupiraient depuis si longtemps est peinte sur leur visage. De douces larmes coulent le long de leurs joues, quand ils donnent la com- munion qui à un père, qui à une mère, qui à un frère ou une soeur. Tous se réjouissent avec eux, et pen- dant qu'à l’autel se déroulent les cé- rémonies du plus auguste des mytères, la chorale des scolastiques traduit sa joie par des chants variés et des mieux appropriés.
Pendant que quelques-uns vont à Régina, à Lebret, ou dans leur parois- se, cinq des ordonnés de la veille célèbrent successivement les saints mystères dans notre chapelle.
Ces deux jours, fruit de longues années de préparation intense, sont et doivent être des jours de bonheur sans mélange pour ces jeunes de vingt-cinq ans, qui sont enfin apôtres et brülent de se dépenser au service de Dieu et des âmes. Jours de bon- heur, ils le sont aussi pour les parents, amis, professeurs et autres, qui se sont sacrifiés sans compter pour les conduire jusqu'à cet autel de leur première messe.
Ce sont aussi et surtout des jours d'espérance pour l'Eglise canadienne de l'Ouest. Cette Eglise, édifiée au prix de tant de sacrifices, doit vivre, et, pour vivre, elle a besoin de prêtres, de saints prêtres, de véritables apôtres. Espérons et souhaitons que ces nou- veaux Oblats en seront, que leur mi- nistère sera des plus féconds et qu'ils seront suivis dans la carrière par beaucoup d'autres âmes d'élite, tout cela, pour la plus grande gloire de Dieu, pour l'honneur de l'Eglise et le ou des âmes . .. et pour l'extension de la religion catholique dans nos plaines de l’Ouest, extension qui seule peut assurer notre survivance.
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Un peuple esclave
Ayant décimé les classes aisées et les intellectuels, la dictature mosco- vite s'en prend aujourd’hui aux pré- tres, aux socialistes, aux Juifs sionis- tes, mais surtout aux travailleurs. Ce sont avant tout les koulaks, ces culti- vateurs qui n'estiment pas devoir se soumettre aux règles du collectivisme intégral, et avec eux tous les ouvriers qui, à bon droit, réclament la liberté du travail abolie par la règlementa- tions soviétique actuelle.
L'ouvrier d'usine, Pniromment = cultivateur, est tombé au rang d’une marchandise dont le gouvernement dispose à sa guise, allant même jus- qu'à vendre cette main-d'oeuvre éco- nomique aux entreprises chargées d'exploiter les immenses forêts de la Russie septentrionale.
Condamnés à travailler au coeur de l'hiver par 70 degrés de latitude nord dans des solitudes où règne un froid qui atteint jusqu'à 47 degrés sous zéro, ces malheureux, qui sont géné- ralement séparés de leurs femmes et de leurs enfants, logent dans des baraques ouvertes à tous les vents contre lesquels ne les protègent qu’im- parfaitement les haillons dont ils sont recouverts.
La tâche énorme qui leur est assi- gnée et qu'ils doivent accomplir en travaillant jour et nuit sous peine de mourir de faim les épuise au point que plusieurs dizaines de milliers avaient succombé au cours de l’hiver dernier.
L'été même n'apporte qu’un: répit bien relatif à ces esclaves. Ne sont- ils pas en effet tenus de fournir à leurs bourreaux une somme de travail suffisante et ininterrompue pour leur permettre en pratiquant Je dumping d'inonder l'Europe de marchandise dont les prix défient la concurrence.
C'est la raison pour laquelle les ou-
vriers qui, en hiver, ont exploité les:
forêts du Nord, sont attribués ou mé- me vendus pour l'été aux exploita- tions qui extraient des tourbières le combustible nécessaire aux usines rus- ses. Après avoir affronté le froid de l'hiver, ces pauvres gens poursuivent en été leur travail forcé dans l’eau à raison de 9 heures par jour et de 35,000 briques à fournir par équipe. “Peu nombreux, écrit un témoin, sont ceux qui ont pu supporter cette é- preuve. Chaque jour on nous donnait la quinine, mais cela nous aïidait peu et la malaria fauchait les gens”.
Tout aussi lugubre est le sort de ceux qui servent à construire la voie d'accès aux forêts et un rescapé a pu écrire en parlant d'eux: “Chaque mè- tre carré de la route est arrosé de lar- mes et de sang.” een
NEW YORK—Aux Etats-Unis, les nègres éprouvent beaucoup de diffi- cultés à trouver de l'emploi parce que les blancs, en ce temps de crise, s’em- parent des places occupées autrefois par des hommes de couleur.
WASHINGTON.—Le représentant républicain de Missouri, Dyer, présen- tera au Congrès de décembre une mesure en vertu de laquelle les che- mins de fer devront substituer aux traverses de bois des traverses en acier ou en béton.
WASHINGTON.—Le département des pêcheries croit avoir enfin réussi à manufacturer un filet de pêche qui ne prendra que les gros poissons et laissera s'échapper les petits, qui iront grossir, en attendant d’être repris.
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